Écrit par Yahaya Garba (Roue de l’Histoire n° 510 du 2 juin 2010)
La situation de violation de droits de l’homme qui prévaut en Libye est révélatrice du peu d’importance qu’accorde le guide de la révolution libyenne vis-à-vis de l’unité africaine tant chantée par les dirigeants africains. La semaine dernière, la Libye de Mouammar El Kadhafi a montré à la face du monde son mépris à l’égard de la personne et de la dignité humaine. Dix huit personnes dont trois nigériens, tous des détenus dans des maisons d’arrêt libyenne, ont été exécutées. Embastillés pour des raisons non encore élucidées, pour les ressortissants de ces pays, ces victimes des actes de barbarie, sont toutes des ressortissants de l’Afrique au Sud du Sahara. Et la situation ne s’arrête pas là. On parle de plus de 200 autres africains, dans les prisons libyennes, qui attendent leur tour pour être exécutés.