ASSAINISSEMENT: L’EX MINISTRE DE LA JUSTICE, GARBA LOMPO S’EST-IL FAIT OUBLIER ?

Le Ven 17 sept 2010 1

Écrit par Alpha (Le Courrier N° 122 DU 15 Septembre 2010)

  Par ce temps d’assainissement, les regards des Nigériens sont tout naturellement tournés vers les dignitaires de la 6ème République. Parce que tout simplement, la plupart de ceux qui ont suivi l’entreprise « tazartché » de Tandja étaient tenus en respect parce qu’ils avaient des dossiers. C’est sans doute pour cela que la 6ème République fut qualifiée de « République de dossiers ». De la chute du régime de Tandja à aujourd’hui, de nombreux dignitaires sont en disgrâce, certains ont même traîné leur bosse entre la Police Judiciaire, la Justice et les prisons sinon d’autres sont encore présentement gardés au gnouf. Toutefois, il faut faire remarquer que de nombreux dossiers très bien connus de l’opinion attendent encore sans qu’on ne sache le pourquoi. Parmi les anciens dignitaires « gaffeurs » qui continuent à se pavaner impunément l’ex Ministre de la Justice, Garde des Sceaux Garba Lompo, une des grandes figures de l’entreprise de démolition de la 5ème République.

A tort ou à raison Garba Lompo a été présenté comme le « maître chanteur » du « tazartché ». Il aurait fabriqué des dossiers obligeant beaucoup de responsables à se ranger dans le « tazartché ». On se souvient de sa bourde lors des négociations inter-nigérien à Niamey sous l’égide du médiateur désigné de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à savoir l’ancien Président de la République Fédérale du Nigeria, Abdoulsalami Aboubacar.

Alors que la tendance était à l’apaisement dans l’enceinte du Palais des Congrès et que les espoirs étaient permis quant à la résolution de la crise politique nigérienne, Garba Lompo de venir foutre la merde avec sa déclaration incendiaire comme quoi, il ramène sur le tapis les mandats d’arrêts internationaux à l’encontre des leaders de la Coordination des Forces pour la Démocratie et la République (CFDR) remettant ainsi en cause l’engagement du gouvernement nigérien pris devant Dieu et les hommes de tabler sur la question donnant ainsi toutes les chances aux pourparlers inter-nigérien.

Cette attitude inconséquente de Garba Lompo avait mis mal à l’aise le Premier Ministre de l’époque Ali Badjo Gamatié qui s’est vu dans l’obligation d’exclure le saboteur (Lompo) de la délégation du gouvernement au dialogue. Comment un homme plongé dans des sales affaires et pourris jusque dans la moelle des os peut-il se permettre un tel comportement ? C’était là la question que tout le monde se posait à l’époque. Mais il y avait de quoi jouer au « bourreau » pour le compte de régime « tazartché », l’ex Ministre de la Justice étant assis sur une mine.

Sur sa tête pesait le dossier de l’étude sur l’esclavage au Niger où Garba Lompo alors Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales (CNDH/LF) aurait fait main basse sur la bagatelle somme d’environ 200 millions de FCFA avec la complicité d’un cercle restreint d’amis politiques et de collaborateurs. Un de nos confrères avait aussi fait la révélation sur une autre affaire dans laquelle serait trempé Garba Lompo. Président de la CNDH/LF, il aurait donné un marché de traduction de la constitution de la 5ème République dans 7 langues du pays à son épouse se chiffrant à plusieurs dizaines de millions de FCFA sans que ledit marché n’ait été exécuté.

Vrai ou faux, une chose semble être sûre, l’ex Ministre de la Justice, Garde des Sceaux Garba Lompo, hier seulement connus dans le vagabondage, « casseurs » de la première catégorie, très bien fiché par les services de police, est présentement un homme très riche. Il possède une belle propriété dans son village natal, Bélà, une localité située sur la route Dosso-Gaya, à 60 kilomètres de la capitale du Dendi. Les usagers empruntant cette voie peuvent apercevoir de loin le « Château Lompo ». A Niamey, il habite une belle propriété.

Il disposerait également d’autres villas. A son compte serait également versée une école privée très bien équipée dans les parages du nouveau marché mais qui aurait fini par « crouler ». Comme quoi bien mal acquis ne profite jamais. C’est là un peu la fiche d’un bon client de la moralisation que la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale pour la Promotion de la Bonne Gouvernance dans la Gestion des Biens Publics semble oublier. Monsieur Lompo, les Nigériens t’ont à l’oeil !

 

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