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Atteinte à la sûreté de l’Etat: Des preuves irréfutables...

Le Mer 07 avr 2010 0

Écrit par A.I. (Le Canard déchaîné N°422 du 6 Avril 2010)

Que n’a-t-on pas entendu après l’arrestation puis la relaxation avec mise en liberté surveillée de certaines grosses pontes du régime déchu de la 6ème République ? Il est vrai que la nature a horreur du vide et, qu’en l’occurrence, dans notre pays, c’est la rumeur qui se charge de combler les déficits d’informations ou les mauvaises communications des hommes qui nous dirigent. Dans le cas des arrestations intervenues la semaine dernière, l’Etat était dans ses droits. La menace d’activités subversives menées par certaines personnes nostalgiques de l’ancien ordre était réelle. L’intervention des forces publiques était également nécessaire pour conjurer le mal. De notre point de vue, c’est la communication du ‘’flic des flics’’ qui a été défectueuse au point de laisser à l’opinion la désagréable impression d’un règlement de compte perpétré par un gouvernement venu pour ‘’tenir la calebasse’’ ! Le complément d’enquêtes mené par le journal ‘’Le Canard Déchaîné’’ nous a permis de savoir qu’il existe bel et bien un ‘’ complot’’ contre l’actuel régime. On peut dire que les faucons de la 6ème République avaient juste présenté profil bas pour mieux endormir la méfiance du CSRD et mettre en exécution leur projet. Mal leur en pris car les services de renseignements ne dorment pas. Nous éviterons donc de publier des preuves qui pourraient gêner la procédure engagée par des services compétents autour de cette affaire. Pour l’instant, il faut savoir que leur relaxation procède d’un faisceau de circonstances.

D’abord, il y avait la précipitation avec laquelle ces arrestations avaient été opérées en totale ignorance de l’absence du ministre de la justice. L’im- portance de ce département ministériel est vite apparue au grand jour disqualifiant du coup le ministère de l’intérieur de la gestion dudit dossier.

 
Surtout qu’un autre fait allait aggraver la situation avec la démission de Madame le procureur général dont l’époux fait partie des personnes arrêtées. Alors quelle justice peut-on garantir lorsque l’appareil judiciaire est aussi handicapé ? Il y avait également l’exigence du Chef de l’Etat qui veille à ce que tout se passe dans le strict respect des lois et règlements de notre pays et des conventions et traités internationaux signés par le Niger et que la proclamation du CSRD du 18 février 2010 a expressément reconnus. Il tenait notamment à la préservation de la présomption d’innocence de chaque prévenu et du respect du délai de garde à vue. Cette implication du Chef de l’Etat a donc obligé les services de police à libérer les détenus dont certains pourraient même ne rien avoir dans cette affaire. Mais puisque l’enquête continue, ils ont été mis en résidence surveillée pour garantir d’une part leur sécurité et pour d’autre part assurer les conditions d’une saine justice.
 
Le hic dans cette affaire, c’est qu’elle risquerait de retarder l’enclenchement de la procédure d’assainissement de la gouvernance passée. En effet, un des idéaux affichés du CSRD est de procéder à cet assainissement gage d’une restauration crédible de la démocratie et ciment de la réconciliation nationale. Or, ceux qui se sont empressés d’arrêter des personnalités susceptibles d’être inquiétées par l’opération mains propres non ciblées que le CSRD entend engager dès la semaine prochaine, selon une source bien placée, ont commis une erreur monumentale. En effet, une autre poursuite contre ces personnalités pour quelques raisons établies que ce soit pourrait ressembler aux yeux de plus d’un Nigérien à un harcèlement, à un abus de pouvoir. En tout cas, les membres du gouvernement de la transition ont l’absolue obligation de faire un travail d’équipe. Sinon, ils feront régner une grande confusion dans le pays empêchant du coup au CSRD la possibilité d’ensemencer l’espérance.
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