Première chose, lorsque le comité des textes fondamentaux avait fini ses travaux le 5 juin, nous au CCN, nous avons redistribué les textes fondamentaux pratiquement à tous les membres du Conseil, à toute personne qui en a fait la demande, et nous avons fini spécialement par concevoir un site web pour y attacher les textes et permettre à un monde plus large de les consulter, de se prononcer, et de les amender". Selon lui, le processus constituant a été ouvert et démocratique parce que aussi toutes les sessions du Conseil ont été retransmises en directe à la télévision nationale et un site Internet à été mis en place pour que chaque citoyen et citoyenne contribue aux débats. Certes, ''on ne peut pas considérer la position d'une minorité de médias comme la position de l'ensemble des médias.
Mais lorsque des choses sont dites pour discréditer un processus fait de bonne foi, démocratiquement et en toute transparence, même si les voies sont aussi minimes, il est important de recadrer les choses'', a-t-il souhaité. Le président du CCN dit avoir l'impression que depuis la fin des travaux, que tous les travaux n'ont tourné qu'autour d'un seul alinéa ; l'alinéa 3 de l'article 45 devenu par la suite article 47.
Eviter de personnaliser les débats nationaux.
Le président du CCN soutient n'avoir jamais décliné une invitation à un débat sur une chaîne, à cause de ses hautes fonctions. Puis, il a souligné qu'un travail important a été fait dans ce pays et que si certains ne sont pas d'accord avec cela, ils doivent défendre leur opinion ; mais il faut éviter de ramener les débats à des problèmes de personnes. ''Je venais d'effectuer une mission à Paris programmée depuis juin 2010. Et certains ont pu dire que nous sommes partis satisfaire un complexe de type occidental pour donner des informations que nous n'avons pas données ici. Et on a pu dire que moi, un organe m'aurait demandé des interviews que j'aie refusé. Cette télévision privée (indexant le Radio télévision Ténéré RTT), qui était l'organe qui a reçu le 12 août une exclusivité de ma part, sort juste parce qu'on a remis les conclusions des travaux au Premier ministre, pour attaquer, s'acharner et verser par terre tout le travail immense fait par les conseillers pendant quinze jours, souvent jusqu'à 4 heures du matin.
Comme si tout le texte se ramenait à un alinéa'', a déploré Marou Amadou. Il a poursuivi en ajoutant qu'il n'a jamais été un homme fermé, et tel que les choses sont en train d'être présentées, ''c'est comme si nous avons désormais peur de la liberté de presse, nous qui en avons été les défenseurs ; comme si nous avons cessé d'être démocrates, bref, des attaques en série contre l'institution et son chef''. Visiblement marqué par ces attaques, le président du CCN pense que ''ce n'est pas cela la démocratie. Et un média n'a pas vocation à cibler un homme. Je rappelle que quelle que soit la disponibilité d'un homme, je ne peux donner une interview exclusive en l'espace d'une semaine à un seul et unique organe. Un organe avec qui on était dans ce pays de longue date ; notamment pendant les évènements qui ont précédé le 18 février 2010. Nous aussi, on a fait des activités qui ont été couvertes, mais dont aucune trace n'est sortie sur cette télévision en question.
Il nous arrive même de payer, mais ils ne mettent pas pendant toute la lutte contre le Tazartché'', a rappelé le président du CCN, ciblant toujours la RTT. Après cette mise au point, il a invité les médias à ne pas confondre indisponibilité et refus. En réponse à tous ces agissements qu'il condamne tout en reconnaissant que le Niger a des problèmes parce qu'il à des enfants difficiles, Marou Amadou estime que les Nigériens sont tous en train de travailler pour boucler cette transition dans les six prochains mois et que chacun doit y apporter sa participation positive. ''Cette communication engagée à l'extérieur portera ses fruits'', a-t-il conclu.