Écrit par Hama Ibrahim (Le FLIC N° 185 du mardi 20 Avril 2010)
Face à ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire des «attaques au vitriol», une fronde éhontée contre des responsables de la transition dont entre autres le Ministre de l’Intérieur, Cissé Ousmane et autres cadres méritants, est menée par quelques partisans zélés de Hama Amadou en ce moment dans la ville de Niamey. Et pourtant, les choses sont très simples. Hama Amadou, cet ancien Premier ministre, à l’esprit absolutiste, tonitruant et intrigant est DERANGEANT à plus d’un titre. Pas parce qu’il convainc mais qu’il désoblige. Sous la 5èmeRépublique déjà; l’intolérance, l’arrogance et le mépris dont il fit, montre à l’égard de tout le monde mais aussi et surtout les coups fourrés politiques dont il était passé maître avaient fini par excéder le Président de la République Tandja Mamadou qui finit par s’en débarrasser. Même en dehors de la sphère gouvernementale, l’homme continua à tirer les ficelles de la politique nigérienne dans l’ombre. C’est ainsi que 72 heures après son éviction de la Primature par une motion de censure, celui-ci dépêcha nuitamment un émissaire auprès de Mahamadou Issoufou pour tenter de le convaincre de créer une nouvelle alliance entre le MNSD et le PNDS, laquelle expulserait de facto le CDSRahama et mettrait le Président Tandja Mamadou dans une posture délicate. En fins politiciens, Mahamadou Issoufou et ses compagnons lui opposèrent un NIET sans équivoque. Précisément ils répondirent ceci : «Nous ne voyons pas la nécessité de créer cette nouvelle majorité qui n’aurait que le seul mérite de vous remettre en selle…»...