Écrit par Djafarou Soumana (Le FLIC N° 200 du Lundi 30 Août 2010)
La ville de Niamey, la capitale, grandit vite, trop vite même au goût de certains, notamment ceux qui sont chargés de fournir de l’eau et de l’électricité aux nouveaux quartiers. On sait aujourd’hui que l’eau potable et l’électricité ne sont plus un luxe. Pour que les citoyens contribuent au développement du réseau électrique au Niger, l’Etat avait inclus cette charge sur les factures à payer à la NIGELEC. La somme ainsi collectée est reversée sur le compte de la CPCT. Or, il se trouve que cette caisse n’existe plus depuis quelques années. L’argent collecté est donc resté dans les coffres de la NIGELEC. Seulement, il se trouve que des responsables de la Communauté Urbaine de Niamey, au courant de l’existence de ces fonds, avaient lancé un avis d’appel d’offres pour l’électrification de certains quartiers périphériques de la ville de Niamey. Trois entreprises avaient été sélectionnées. Elles ont exécuté les travaux et depuis plus de trois ans, elles attendent d’être payées. Entretemps, les populations de ces quartiers continuent à vivre dans le noir avec tout ce que l’on connaît comme problèmes d’insécurité et autres contraintes comme la nonfonctionnalité des moulins à grains et la non existence de certaines activités qui ne peuvent pas se réaliser sans énergie électrique. Aujourd’hui, dans ces quartiers là, il y a des poteaux plantés et des fils tirés, mais il n’y a pas de «jus» ! Pourquoi ? Parce qu’en son temps, Ibrahim Foukori n’a pas voulu écouter les complaintes des populations et les jérémiades des patrons des sociétés ayant réalisé les travaux. Au moment où nous écrivons cet article, ces populations sont encore dans le noir et les opérateurs économiques ne sont pas encore payés.