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FIN DES CONSULTATIONS POLITIQUES SUR LE VOTE DES NIGÉRIENS À L’EXTÉRIEUR :EXIT LE VOTE DES NIGÉRIENS À L’EXTÉRIEUR POUR LES ÉLECTIONS AU COURS DE LA T

Le Mer 15 sept 2010 0

Écrit par Siradji Sanda (Le Sahel du Lundi 13 septembre 2010) Les consultations politiques entamées, le mercredi 9 septembre, sur le vote des Nigériens de l’extérieur ont pris fin, vendredi dernier, dans la salle de banquets de la Primature. Cette rencontre a regroupé toute la classe politique autour du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses, M. Cissé Ousmane, en présence du président de la CENI, des présidents de l’ONC et du CCN, du secrétaire permanent du Conseil national du dialogue politique (CNDP), des responsables du comité chargé de la reprise du fichier électoral et de plusieurs autres personnes ressources. Si l’objectif de cet exercice était de trouver un consensus sur la question du vote des Nigériens à l’extérieur, il faut dire que la tâche n’a pas été aisée pour le ministre Cissé Ousmane......
La décision était délicate à prendre. Le ministre en charge de l’Intérieur en était clairement conscient. ‘’Si nous sommes revenus pour une seconde fois sur cette question, malgré la tendance générale clairement dégagée lors de la première rencontre, c’est justement parce que, la question est très importante pour être expédiée comme une lettre à la poste. Nous voulons nous entourer des mesures de précaution supplémentaires’’, a indiqué M. Cissé Ousmane à la reprise de la réunion vendredi matin. Avant de donner la parole aux parties présentes à la réunion, le ministre de l’Intérieur a clairement notifié qu’il est venu pour trouver un consensus et trancher définitivement sur la question. Mais ce consensus a été difficile à trouver sur le vote des Nigériens à l’extérieur. En effet, si les uns évoquent une question de droit, les autres fondent leur argumentation sur les conditions matérielles susceptibles de rendre possible un tel vote. Des points de vue, des arguments et des témoignages ont été développés. Pour les partisans du vote des Nigériens à l’extérieur, c’est une question de droit. La loi (en l’occurrence le code électoral récemment adopté) a prévu le vote des Nigériens à l’extérieur. Dès lors, il s’impose. Mieux, les partisans de cette position estiment qu’il y a des calculs politiques sur cette question. Ainsi, croient-ils, ce sont les partis qui n’ont pas de militants à l’extérieur qui veulent qu’on renonce à cette opération. Les défenseurs du vote des Nigériens à l’extérieur, sont surtout les partis PNDS, le Lumana FA, et Kokari. Toutefois, ce camp a clairement indiqué qu’il est prêt à faire concession si la CENI lui présente des arguments techniques bien motivés, qui expliquent l’impossibilité du vote des Nigériens à l’extérieur. En face de cette position, il y a l’autre camp qui estime que le vote des Nigériens à l’étranger est pour le moment impossible. Et le moins qu’on puisse dire c’est que ce camp est majoritaire. En effet, sur les 54 partis qui composent l’échiquier politique national, les 51 sont pour l’exclusion du vote des Nigériens à l’extérieur. L’ancien ministre de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. Sanoussi Tambari Jackou (STJ) a apporté un témoignage sur l’expérience de 1996. D’après lui, pour faire voter nos compatriotes de l’extérieur, il va falloir d’abord procéder à un récemment général qui constitue la base du recensement et de la matrice du fichier électoral. Or, ils sont très nombreux les Nigériens à l’extérieur. STJ évoque le chiffre de cinq (5) millions au Soudan seulement ; à ceux-là il faut ajouter d’autres diasporas aussi importantes comme celles au Nigeria, au Bénin, au Togo, au Ghana, etc. Une telle opération nécessite d’énormes moyens financiers. Une réalité que confirment les responsables de la CENI et du Comité chargé de la reprise du fichier électoral. En effet, après une mission à l’extérieur et sur la base des évaluations, il faut plus d’un milliard de francs CFA pour faire voter nos compatriotes, alors que la CENI n’en avait prévu que 400 millions. Or de l’autre côté, un gap reste déjà à combler sur le budget général des élections. En effet, sur les 30 milliards, le Niger a eu des promesses de 20 milliards ; l’Etat a pour sa part dégagé trois milliards. Dans tous les cas, ‘’la CENI n’est pas là pour décider de qui va voter. Nous sommes là pour vous éclairer et vous permettre de décider. Si les moyens sont disponibles, la CENI est prête à organiser ce vote’’, a indiqué M. Abdourahamane Gousmane, président de la CENI. Au bout du compte, il s’est dégagé une opinion majoritaire selon laquelle le vote des Nigériens à l’extérieur est techniquement et matériellement impossible à organiser lors des élections programmées au cours de la Transition. Cependant, tous les acteurs s’accordent sur le principe, sur le fait que le vote est un droit pour tous les Nigériens où qu’ils se trouvent. Mais le débat porte sur l’opportunité d’un tel vote. Et la réalité a une fois de plus dicté sa loi. Les Nigériens à l’extérieur qui ont fondé beaucoup d’espoir pour exercer leur droit au vote, doivent encore attendre. Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires religieuses a félicité tous les acteurs pour l’intérêt accordé à cette question. Il a salué la compréhension réciproque et le sens de l’intérêt général qui ont marqué les débats.
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