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GESTION DE LA TRANSITION PAR LE CSRD: OBLIGATION DE RESULTATS...

Le Mer 17 mars 2010 0

GESTION DE LA TRANSITION PAR LE CSRD: OBLIGATION DE RESULTATS... Écrit par A.I. (Le Canard déchaîné N° 419 du 15 mars 2010) « Ça ne vient pas de là » a dit le putois à ceux qui tentaient de lui fermer la gueule pour l’empêcher de lâcher la seule et unique arme de défense, d’attaque et de chasse dont Dieu, dans son infinie Sagesse, l’a dotée. Ainsi pour la junte qui prit le pouvoir au Niger un jour du 18 février 2010. La victoire n’est pas dans la prise du pouvoir ni dans sa gestion. Elle réside dans la production des résultats palpables ! En cette matière, quels signaux forts envoient les derniers actes posés par le Président du CSRD ? Les manœuvres enclenchées, pas au sens militaire du terme, nous mènent-elles vers une fin de transition réussie, ce n’est pas trop tôt de l’envisager- ? Après la formation du 1er ( ?!) gouvernement de la transition, « Le Canard Déchaîné » a déploré les ratés qu’on peut verser sur le compte du système PAC (Parents, Amis et Connaissances). Mais ‘enfin, le CSRD nommera toujours un Nigérien qui sera PAC de quelqu’un, nous dira-t-on. La préoccupation est que cela ne devienne pas un système de gestion de l’Etat sous la transition militaire du CSRD.
Surtout que les dernières nominations des Gouverneurs sont 100% porteurs d’uniforme si vous tenez compte du fait qu’un policier en est aussi un ! Mais, le Chef des putschistes doit garder la vigilance que tout porteur de tenue n’est pas nécessairement acquis aux idéaux du CSRD. Il y’en a qui sont là pour s’enrichir et enrichir les leurs. Pour l’heure, ces nominations ne sont pas mal vues en raison du climat d’insécurité qui prévaut dans le pays à cause de la présence d’Al’Quaïda Islamique au Maghreb dans la sous région avec comme base de repli un pays voisin et ami, selon un confrère ; et en raison de futurs scrutins qui doivent être transparents, libres et honnêtes. Du reste, beaucoup de Nigériens souhaitent voir des préfets militaires. Un signal positif fort a été donné par le Chef de la junte avec la signature de deux ordonnances portant inéligibilité et neutralité de certaines personnes, pendant la période de transition. Les responsables concernées par ces ordonnances sont averties. Ceux qui n’y croiront pas trouveront le Chef de l’Etat, la société civile, les partis politiques et la justice en travers de leur chemin. Mais la plus redoutable des tâches à laquelle feront face le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (n’est-ce pas charmeur, ce cadre ?) et le gouvernement de la transition est cette obligation des résultats à laquelle ils sont astreints. Dans tous les domaines. Sur le plan de l’assainissement, il est clair que les attentes sont grandes. Principalement quand on pense que dans notre pays même les mentalités des hommes chargés de diriger l’Etat ont besoin d’assainissement. Revoyez cette première rencontre du Président du CSRD avec les leaders des partis politiques pour vous convaincre que l’esprit de la mendicité, de la lutte pour des intérêts égoïstes est le point fort de ces messieurs. Les dossiers sombrement ténébreux sont légion dans le domaine minier, par exemple. Les Nigériens doivent avoir de la lumière. Disons en deux mots que l’entreprise de AREVA consistant à jouer sur nos nerfs dans le but de remettre en cause les derniers accords signés avec notre pays sont et demeurent un acquis de notre peuple. Ni la junte au pouvoir ni ceux qui prendront le relais ne doivent s’aviser de les renégocier dans le sens des intérêts d’AREVA et de la France. Donc, attention ! Revenons à notre propos pour dire que sur le plan politique, l’attente, c’est-àdire l’espoir de sortir notre pays du cycle éternel des retours à la case départ, réside dans la mise en place du Conseil Consultatif. Tous les enjeux s’y retrouvent : succès ou échec ! La carte, la vraie carte du Président du CSRD se joue à ce niveau. D’abord, il y a l’épineuse question de la composition de ce conseil. Si le CSRD commet l’erreur de laisser des forces centrifuges le prendre en otage, bonjour les dégâts ! L’idéal serait d’associer toutes les forces vives du pays dans cette oeuvre de construction nationale dont la charpente sera posée par le Conseil Consultatif. L’exclusion de quelque nature qu’elle soit ne serait que préjudiciable à la cohésion et à l’unité nationales. Ensuite, il y a l’établissement de l’ordre du jour et de la durée des travaux de ce Conseil Consultatif. Le CSRD doit veiller à ce qu’il ne tombe pas dans certains débordements comme ceux observés lors de la Conférence Nationale Souveraine. Il ne doit être ni une tribune de règlement des comptes ni un tribunal. Une autre commission étant chargée de faire le travail d’assainissement. Un autre danger est inhérent à cet empressement des politiciens à retrouver au plus vite le gouvernail de l’appareil de l’Etat. Ils sont pressés de voir la junte s’effacer pour leur laisser la place. Or, si, pour des calculs politiciens mesquins, la période de transition est bâclée, c’est tout l’édifice qui s’écroulera. Un délai raisonnable serait plutôt salutaire pour réussir un travail propre et durable. En tout cas, en matière de gestion des affaires publiques et au regard des immenses défis qui pressent notre pays, il faut transformer l’énergique adhésion des Nigériens aux idéaux du CSRD en actions de développement. Demain, à la fin de la transition, lorsque l’alternance démocratique sera ancrée dans les mœurs politiques des Nigériens, l’on pourra dire que le CSRD et son Président auront satisfait à leur obligation des résultats !
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