INTERPELATION DES ANCIENS DÉPUTÉS À LA COMMISSION DE MORALISATION: A QUI VEUT-ON NUIRE?

Le Ven 17 sept 2010 0

Écrit par Asy (L’ACTUALITE N° 57 DU 15 SEPTEMBRE 2010)

  La commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale, pour la promotion de la bonne gouvernance semble traîner des pieds alors que le temps presse. Maintenant que l’on s'approche des élections, les hommes politiques qui veulent briguer des postes électifs ne semblent plus savoir à quelle sauce ils seront mangés. Il y en a qui ont des dossiers pendants à la justice, d’autres qui sont en liberté provisoire et certains qui ne peuvent pas quitter le pays. Cette situation crée un certain malaise et déjà certains voient des traitements discriminatoires selon la tête du client ! Tout dernièrement, ce sont les anciens députés de la 5ème République qui ont défilé dans les locaux de la commission de Mossi pour rembourser le trop perçu lors de leur mandat.

 

Ceux qui sont allés ont versé chacun plus de 500.000 F CFA. En dehors de ceux là, il y a des dossiers qui sont à la disposition de la commission. Ceux qui seraient incriminés dans ces affaires de détournement se préparent à briguer des postes électifs pour les présidentielles et les législatives. Alors pourquoi ne pas les juger pour qu’ils soient fixés sur leur sort. Même si les 113 députés remboursaient le trop perçu, l’Etat ne gagnerait pas grand-chose. En fait, à voir ce silence et cette lenteur à traiter les dossiers, on se demande à qui veut-on nuire ?

Tout ce qu’il y a autour de cette affaire n’augure rien de bon surtout en cette période où les rumeurs de toutes natures, même les plus folles circulent. C’est comme ces hommes qui rêvent debout en souhaitant que la junte militaire, la commission de moralisation ou le conseil constitutionnel disqualifie toutes les grosses pointures de la classe politique. On parle donc de Seini Oumarou, Hama Amadou, Mahamadou Issoufou, Mahamane Ousmane, etc. Ceux qui rêvent ainsi travaillent sûrement pour le compte de ceux qui veulent aujourd’hui se présenter comme des hommes propres.

Pour illustrer leurs propos, ils présentent des pseudos dossiers de blanchiment d’argent avec des comptes bancaires à travers le monde attribués à des hommes politiques ayant le vent en poupe. De toutes les façons pour la stabilité du pays, la quiétude sociale aucun responsable de la transition ne voudra prendre le risque de vouloir éliminer un candidat. A moins que ce ne soit la justice qui en décide autrement. Et là on n’y peut rien car c’est la séparation des pouvoirs et ceux qui ont commis des impairs, doivent payer. Par contre, il ne faut pas vouloir faire de fausses accusations à travers la presse dans le seul but de nuire.

 

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