Écrit par Ali Soumana (Le Courrier N° 102 DU 29 AVRIL 2010)
7 000 milliards de FCFA de perte, quelqu’un trouvera que c’est trop et qu’il y a de l’exagération dans cette dénonciation. Pourtant c’est la vérité et c’est l’un des torts que la « Refondation de la République » a causé à notre pays le Niger. Où est-ce que notre pays allait sortir cette manne ? Très bonne question. Il vous souviendra que dans le cadre de la stratégie de la réduction de la pauvreté, le Niger a engagé des pourparlers avec plusieurs partenaires au développement. Ces pourparlers avaient abouti à des engagements forts de la part de nombreux bailleurs de fonds dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale. La sommation des ces engagements était estimée à la bagatelle somme de 7 000 milliards de CFA pour les années à venir. A court et à moyen terme, il était attendu 2 000 milliards de FCFA obtenus auprès des partenaires lors d’une rencontre Niger/Partenaires au Développement à Rome en Italie. Les Nigériens avaient fondé beaucoup d’espoir sur ces financements en faveur des projets et programmes basés sur la réduction de la pauvreté. Mais, hélas, une fois de plus, le Niger vient de rater le grand rendezvous du développement reporté aux calendes grecques. Le premier responsable de ce recul n’est personne d’autre que le président de la République déchu le 18 février dernier, à savoir Mamadou Tandja.