Les torts de la « Refondation » Tandja fait perdre plus de 7 000 milliards de FCFA au Niger

Le Dim 02 mai 2010 0

Écrit par Ali Soumana (Le Courrier N° 102 DU 29 AVRIL 2010)

7 000 milliards de FCFA de perte, quelqu’un trouvera que c’est trop et qu’il y a de l’exagération dans cette dénonciation. Pourtant c’est la vérité et c’est l’un des torts que la « Refondation de la République » a causé à notre pays le Niger. Où est-ce que notre pays allait sortir cette manne ? Très bonne question. Il vous souviendra que dans le cadre de la stratégie de la réduction de la pauvreté, le Niger a engagé des pourparlers avec plusieurs partenaires au développement. Ces pourparlers avaient abouti à des engagements forts de la part de nombreux bailleurs de fonds dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale. La sommation des ces engagements était estimée à la bagatelle somme de 7 000 milliards de CFA pour les années à venir. A court et à moyen terme, il était attendu 2 000 milliards de FCFA obtenus auprès des partenaires lors d’une rencontre Niger/Partenaires au Développement à Rome en Italie. Les Nigériens avaient fondé beaucoup d’espoir sur ces financements en faveur des projets et programmes basés sur la réduction de la pauvreté. Mais, hélas, une fois de plus, le Niger vient de rater le grand rendezvous du développement reporté aux calendes grecques. Le premier responsable de ce recul n’est personne d’autre que le président de la République déchu le 18 février dernier, à savoir Mamadou Tandja.

En s’entêtant mordicus à organiser un référendum anticonstitutionnel pour se maintenir au pouvoir pour trois autres années à venir au-delà de son deuxième et dernier mandat légal, Tandja s’est mis sur le dos des millions de Nigériens et toute la communauté internationale.

 
Retour du Niger à l’instabilité sociopolitique, suspension de notre pays par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour violation des accords de Cotonou sur la gouvernance démocratique et le respect des droits de l’Homme, suspension de l’aide budgétaire des partenaires traditionnels comme l’Union Européenne, les Etats-Unis d’Amérique et le Canada, menaces d’exclusion de notre pays de plusieurs organisations au niveau africain et au niveau mondial. Voilà de façon résumée le gouffre dans lequel nous ont plongé le « Tazartché », la 6ème République et la « Refondation ». Il s’agit là d’un crime grave qui appelle à un châtiment exemplaire.
 
On comprend dès lors la grogne d’une grande partie de l’opinion qui demande que l’ancien président Tandja Mamadou et ses acolytes soient traduits en justice pour tout le mal qu’ils ont causé au Niger, à son peuple, à sa démocratie citée en exemple mais aussi à son économie en plein essor, remis à présent sur le tapis, c’est-à-dire à la case de départ. Espérons qu’à l’issue de la transition de 12 mois que le Niger ne connaisse plus une situation du genre dans lequel Tandja Mamadou l’a placé. En attendant les partenaires au développement se doivent de soutenir le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) afin que le Niger retrouve la voie du développement, condition sine qua non de la restauration d’une démocratie véritable.
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