NON CONTENT DU NOUVEAU CODE ÉLECTORAL JACKOU SE PROCLAME NOUVEAU CHEF DE FRONT

Le Mer 09 juin 2010 0

Écrit par Asy (L’ACTUALITE N° 38 DU 05 MAI 2010)

Sanoussi Jackou Pour prendre les devants comme on dit, Sanoussi Tambari Jackou du PNA Al Oumatt a porté plainte contre le chef de l’Etat du Niger, le président du CSRD, le Général Djibo Salou pour dit-il, « rupture d’égalité entre les citoyens ». Cette action de M. Jackou fait suite à la promulgation par le président du CSRD du code électoral qui limite l’âge à 40 ans au moins et à 70 ans au plus pour briguer le fauteuil présidentiel. Même s’il n’est pas concerné par la mention de bac + 3 pour les candidats à la présidentielle, Jackou est frappé par la limite d’âge même pour les législatives. D’un autre côté, il se bat également pour « défendre » les droits de tous les citoyens qui selon lui, se sentent exclus parce qu’ils ne peuvent pas être candidats à la députation pour ne pas avoir le bac au moins. Ainsi, il se veut le porte flambeau de ceux qui se sentent lésés par ce code électoral et c’est pour cela qu’il fait un clin d’oeil à tous ceux là pour l’accompagner dans le combat qu’il vient d’engager et pour lequel il se décide à aller où il faudra. On connaît Sanoussi Tambari Jackou comme un combattant !

Cela n’empêche, déjà certains observateurs de la scène politique le soupçonnent de faire ce travail pour d’autres, lui qui avait déclaré qu’il ne briguerait plus le fauteuil présidentiel à cause de son âge et cela bien avant ce coup d’Etat et donc aussi l’avant projet de code électoral. Bien qu’ils ne se soient pas prononcés publiquement par rapport au nouveau code électoral, il y a des hommes politiques – pas des moindres -, qui voudraient bien que quelqu’un s’exprime à leur place. Cette personne c’est peut être le baroudeur Jackou qui a été ciblé pour dire tout haut ce que les autres « exclus » pensent tout bas. Ces hommes là on les retrouve pour la plupart – quand on parle de la classe politique – au sein de l’AFD/R que Sanoussi Tambari Jackou avait rejointe à la veille des « élections » que ses camarades d’hier de la CFDR, avaient décidé de boycotter. Il sera élu député de l’éphémère Assemblée nationale de la 6ème République qui n’était rien d’autre qu’une chambre d’enregistrement.

 

Avant cela, celui qui se présente aujourd’hui comme le défenseur des citoyens exclus de la vie politique du pays, était de toutes les virées de l’ancien premier ministre Ali Badjo Gamatié, à travers les pays de la sous-région et au-delà pour défendre la cause du tazartché. Cautionnant du coup le coup d’Etat constitutionnel perpétré par l’ancien président de la République. Du coup, on ne reconnaissait plus, Sanoussi Tambari Jackou, l’ardent défenseur de la démocratie, de l’Etat de droit et des textes fondamentaux notamment la constitution du 9 août 1999 pour le respect de laquelle il s’est battu bec et ongles. Cette prise de position de Jackou s’explique selon d’autres observateurs par le fait du peu d’intérêts que le CSRD a accordé aux partis politiques et à leurs animateurs, ceux habitués aux joutes politiques. Pour ces gens là, le président du PNA-Al Oumatt supporte mal de ne pas être associé à beaucoup de choses.

 

Il supporte mal que ce soient des jeunes venus d’horizons divers et presque inconnus dans l’arène politique qui se retrouvent au gouvernement, au Conseil consultatif national, à l’observatoire national de la communication et surtout à la commission des textes fondamentaux qui vient de déposer les différents textes qu’elle a élaborés mettant ainsi fin à sa mission dans les délais. C’est donc un front que Jackou a ouvert pour que l’on n’oublie pas qu’il est là et qu’il faut compter désormais avec lui, décidé qu’il est à mobiliser tous ceux qui se considèrent comme des exclus. Si seulement il pouvait laisser les jeunes à la tête de ce pays, travailler dans la sérénité, il aurait rendu un très grand service.

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