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OTAGES : LA FRANCE A AUTHENTIFIÉ LA REVENDICATION D’AQMI

Le Jeu 23 sept 2010 0

Écrit par RFI

 Ce qui n'était qu'une supposition est désormais une certitude : al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est derrière l'enlèvement des expatriés (cinq Français, un Togolais et un Malgache) travaillant à Arlit au Niger, il y a une semaine. Dans une déclaration diffusée mardi 21 septembre sur la chaîne arabe Al-Jazeera, l'organisation affirme que ses demandes seront transmises plus tard au gouvernement français. La revendication a été jugée crédible par le ministère français de la Défense.


Aqmi n'a pas dérogé à son habitude. Plusieurs jours se passsent avant qu'il ne fasse  connaître ses revendications. Généralement l'organisation attend de mettre ses otages à l'abri, établit des connections avec ses porte-parole avant d'assumer la paternité de ses actions. Les exigences des terroristes n'ont pas été rendues publiques, c'est aussi la procédure d'Aqmi qui transmet ses demandes aux autorités concernées de manière plus confidentielle.

Ce qu'a précisé clairement al-Qaïda, cette fois-ci, c'est que l'enlèvement a eu lieu sous la direction d'Abou Zeïd, qui est considéré comme un des chefs les plus radicaux au nord du Mali. C'est lui qui est notamment derrière l'enlèvement et la mort du Britannique Edwin Dyer, l'année dernière, et du Français Michel Germaneau au mois de juillet.

Abou Zeïd est donc aux commandes, mais la revendication ne permet pas de savoir s'il était présent en personne à Arlit au moment de l'enlèvement où si un autre groupe a opéré pour lui.

Enfin, Aqmi a mis en garde, mardi 21 septembre, Paris contre « toute autre stupidité », autrement dit probablement contre toute velléité d'attaque d'une de ses bases.

Ces derniers jours, la France a déployé un important dispositif militaire dans la région
Et ce mercredi matin, Nicolas Sarkozy n'a pas caché sa volonté d'obtenir la libération des otages dans les meilleurs délais........

Depuis les enlèvements, le centre-ville d’Arlit vit au ralenti

Sur les sept expatriés enlevés, cinq sont des cadres de la société française Satom, société qui travaille depuis plusieurs mois sur un projet de bitumage des voies publiques dans toute la ville d’Arlit. Chantier qui s’arrête net au lendemain du rapt.

Alidu travaillait pour Satom jusqu’à la date de l’enlèvement : « Toutes les activités de Satom se sont arrêtées. Nous sommes 800 ou 900 au chômage aujourd’hui ».

Rabé tient un petit commerce sur la rue principale du centre-ville, beaucoup moins fréquenté aujourd’hui : « Je ne vends plus grand-chose depuis que les travaux se sont arrêtés. Avant, ça grouillait de monde ici et les ouvriers achetaient beaucoup, beaucoup même ».

Les taxis-motos ne trouvent plus vraiment leur compte non plus : « Il y a nettement moins de trafic maintenant. Nous sommes moins sollicités ».

Les restaurateurs comme Abdou sont les plus touchés par cette situation : « Je vends des hors-d’œuvre, des omelettes, du café. Avant il y avait une file d’attente, ici, avec les ouvriers qui venaient manger. Mais aujourd’hui, plus rien ».

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