AMBIANCE DE LA RÉUNION

Le Mer 15 sept 2010 0

Écrit par (Le Canard déchaîné N° 445 du13 septembre 2010) La question du vote des Nigériens à l’extérieur est avant tout une question de droit, consacrée par la loi. N’est-ce pas Bazoum Mohamed du PNDS Tarayya : ‘’ C’est un argument de droit. Vous avez accepté au CCN que seulement dans les ambassades qu’il y aura le vote. C’est ce que la loi a dit. Et, donc, on respecte ce que la loi a dit. Quels sont les arguments qu’on peut invoquer ? On fait l’évaluation du coût financier mais de façon rigoureuse. Si ce sont des coûts rédhibitoires, nous, nous serons d’accord qu’on puisse pas tenir les élections parce que nous ne voulons pas remettre en cause les élections générales aussi au Niger’’.. En réalité, les gens ne sont pas venus pour donner au droit son droit. Alors, pour imposer la décision, on invoque la parade démocratique : la majorité. Amadou Djibo Ali dit Max de l’UNI calcule puis philosophe :
‘’ Sur ces cinquante quatre (54) partis politiques, à l’exception de trois (3) voix, celles du PNDS, du LUMANA, de KOKARI, nulle part dans cette salle, il n’y a eu 1 voix discordante. La conclusion était évidente et on pensait que vous l’avez tirée et qu’on n’en avait pas à revenir. Maintenant, je vais vous demander : est-ce que consensus veut dire unanimité ? Si c’est unanimité, le Président de la République qui sera élu, il ne sera pas élu à l’unanimité. (…) Merci de m’avoir dit que c’est la majorité ! Donc une majorité écrasante s’est dégagée.’ Mais, face au béton du droit, il faut certainement faire appel à des arguments plus costauds dont se charge STJ du PNA Al’Ouma : ‘’pour le principe, je suis d’accord que les Nigériens qui sont à l’extérieur du territoire national puissent jouir de leur droit. Mais, dans la pratique, actuellement, il est très difficile de faire voter les Nigériens. Par conséquent, nous devons saisir nos réalités nationales. Et en matière de populations et d’élections, les réalités nationales, c’est d’abord les populations nigériennes recensées de part le monde. Donc, recensement général d’abord, recensement électoral ensuite.’ Peine perdue, le droit au vote des Nigériens à l’extérieur est interrassable ! Et le consensus recherché par le Ministre de l’Intérieur apparaît comme l’horizon, cette ligne horizontale où le ciel semble toucher la terre et qui s’éloigne au fur et à mesure qu’on s’approche. A moins que… Ecoutez la trouvaille de Harouna Niandou de l’UDR Tabbat : ‘’il n’y a pas d’artifice particulier. Si on ne trouve pas une décision, et bien, qu’on passe au vote et à main levée !’’.
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