Écrit par Arouna Yacouba. (Le FLIC N° 200 du Lundi 30 Août 2010)
Dans la foulée des inspections d’Etat diligentées pour voir clair dans la gestion passée des finances publiques, il est question d’un regard minutieux sur la conduite des affaires à la Primature, entre l’année 2000 et l’année 2010. Trois (3) Premiers ministres, on se rappelle, se sont succédés à ce haut ministère pendant ce laps de temps. Il s’agit, dans l’ordre, de Hama Amadou (7 ans), Seini Oumarou (1 an et demi) et Ali Badjo Gamatié (moins de 6 mois). Les uns comme les autres, ils ont géré leur entité de manière cavalière, informelle et dispendieuse. Ainsi, on relève de graves distorsions au niveau de certaines dépenses. En ce qui concerne l’achat de véhicules Mercedes S 350 et S 500 par exemple : ce sont des véhicules de seconde main (occasion) que l’on a fait racheter par l’Etat au prix de véhicules neufs. De même, sur les fonds d’équipement de la Primature, un exercice adroit de surfacturation a été opéré sur la plupart des articles commandés ; articles d’ailleurs dont certains (tels que les salons, les groupes électrogènes, les tapis etc.) ont pris la direction de maisons privées au lieu de résidences de l’Etat ! Imaginez un tableau mural (rarement livré) facturé à 300.000 F CFA là où il ne coûte en réalité que 100.000 francs, une assiette de faïence à 35.000 francs alors qu’on sait que l’assiette ne coûte pas plus de 6000 francs, un tapis à 1.200.000 francs au lieu de 1.150.000 francs, une bouteille d’eau minérale locale à 1.500 francs au lieu de 500 francs.