Présidentielles 2011: Seini Oumarou, éliminé de la course par le code électoral

Le Dim 06 juin 2010 0

Écrit par Norbert (Le Courrier N° 107 DU 02 JUIN 2010)

Seyni Omar Désormais, on connaît le contenu du code électoral, le texte soumis au Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie et au Gouvernement pour amendement et adoption. A moins d’une retouche de dernieres mains, on s’oriente vers de grands bouleversements, du jamais vu dans l’histoire politique du Niger. Tenez ! Pour être éligible à la présidence de la République (de la 7ème République), il faut avoir le baccalauréat, plus trois ans d’étude supérieure, à savoir la licence ou l’équivalent de la licence. Du coup, cette condition écarte des potentiels candidats. Elle vient surtout pour faire le malheur politique de Seini Oumarou, le très contesté président du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD Nassara), si bien sûr, il venait à gagner le verdict du 7 juin prochain dans le différend qui l’oppose à l’ex Premier Ministre et ancien compagnon politique de Mamadou Tandja, à savoir Hama Amadou pour le contrôle du « grand baobab » (MNSD Nassara), jadis la plus grande formation politique du pays. Seini Oumarou n’a pas le profil requis pour prétendre postuler à la présidence de la République. Pas du tout facile pour ne pas dire impossible de tromper la vigilance du Conseil Constitutionnel avec un curriculum tronqué.

Avec Madame Salifou Fatimata Bazèye à la tête de la plus haute institution en matière électorale Seini Oumarou et ses semblables n’ont aucune chance de jouer le moindre tour à l’histoire. Ce n’est pas trop de rappeler le parcours de cette dame qualifiée de cheville ouvrière de la lutte en faveur de la démocratie. C’est elle, à la tête de la Cour Constitutionnelle, sous la 5ème République, quand cette dernière avait déclaré illégale le projet de référendum initié par le Président Tandja qui voulait se maintenir au pouvoir au-delà de son deuxième et dernier mandat légal.

 
C’est également la Cour Constitutionnelle sous Madame Salifou Fatimata Bazèye qui a déclaré illégales les indemnités perçues par les députés aux moyens de délibérations illégales. Enfin, c’est Madame Bazèye qui a dit non ouvertement à Mamadou Tandja quand il a voulu amadouer le Conseil de la République afin qu’il lui permette de faire usage des pouvoirs exceptionnels. Revenons à Seini Oumarou pour constater que les choses se compliquent pour lui et pour ses partisans. Non seulement, ils attendent avec peu d’espoir le verdict du 7 juin prochain. Pour une bonne partie de l’opinion, la probabilité est très forte que la Cour d’Appel confirme le jugement rendu en première instance, ce qui signifiera la mort politique du président de l’Assemblée de la République « Tazartché ».
 
Encore plus dure à avaler la nouvelle mesure contenue dans le code électoral et qui écarte Seini Oumarou et ses semblables de la course présidentielle. Vraisemblablement, l’ancien président de la section MNSD Nassara de Tillabéri n’offre aucune perspective politique. Très vite, ses partisans vont s’en rendre compte, très vite ils l’abandonneront pour des horizons politiques plus porteurs. A moins que n’émerge dans les rangs du MNSD un autre candidat au background plus acceptable.

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam
 
×