Quand la Directrice Générale des Douanes se range du côté de la mafia !

Le Dim 26 sept 2010 0

Ecrit par Alberto

 La Directrice Générale des Douanes Mme Zeïnabou Yabo vient de signer l’alliance avec la pègre de la façon la plus grossière, la plus éhontée, la plus indigne, la plus lâche et la plus macabre, mensongère de bout en bout en vue de liquider le Colonel des Douanes IBRO Ayouba connu pour ses prises de positions tranchées et l’honnêteté qui l’a toujours guidé et la droiture avec laquelle il sert l’Etat et son opposition catégorique à l’affairisme, à la corruption et aux détournements des deniers publics, qui tente de devenir une règle dans le milieu. Cette alliance vient de se concrétiser avec la cabale orchestrée contre celui qu’il surnomme le rédempteur car il a fait de la moralisation son cheval de bataille. Une véritable cabale destinée à salir le Colonel Ayouba vient d’être lancée par la Directrice Générale des Douanes relayée par les médias de la pègre.

Pourquoi cette Dame si honnête, si droite sous l’époque du Général Baré faisant l’unanimité dans tous les corps dont le choix du CSRD en sa personne a été salué par tous, s’est-elle subitement transformée au point de perdre le sens de la réalité, le sens de certaines valeurs au point de prêter le flanc à la délation et s’associer à un combat qui n’est pas le sien : le combat de la pègre pour assouvir la vengeance contre un élément qui dérange. Le choix de servir d’exécutrice de la sentence décrétée par la main longue de la Camorra locale ternira à jamais l’image de marque dont elle a jusqu’ici bénéficiée à moins qu’elle n’ait accepté désormais de faire partie du cercle et pour marquer son appartenance au milieu, il fallait un coup d’éclat afin de mériter la confiance du groupe exactement comme dans la mafia où, pour mériter la confiance, il faut abattre un frère gênant ou un flic qui risque de compromettre la bonne marche de leur macabre entreprise.

 

De quoi s’agit-il exactement ?

 

Un camion transportant des pneus a été dédouané à Dosso conformément à la réglementation en vigueur et au vu de la pratique qui a repris cours avec l’arrivée de la DGD à savoir le dédouanement des marchandises même destinées à Niamey à partir de Gaya ou de Dosso où particulièrement les parents et « amis » de la DGD réalisaient la plupart de leurs opérations du fait, y compris les opérations des relations de ces derniers du fait de la fluidité du trafic et du circuit trop étendu au niveau de Niamey Route, tente-t-on de justifier dans le cas d’espèce et il faut reconnaître que l’encombrement est réel au niveau de Niamey route où souvent le délai d’attente peut durer une semaine voir plus avec ce que cela engendre comme frais de stationnement que réclameront les transporteurs. En plus, au regard du Code des Douanes les opérations de dédouanement s’effectuent dans le bureau de douane choisi par l’importateur.

 

C’est pour pallier à ces difficultés qu’une des relations du Colonel IBRO Ayouba lui a demandé d’intervenir pour lui permettre d’effectuer ses opérations à Dosso. Après avoir pris attache avec les responsables locaux, qui avaient marqué leur accord, les formalités furent accomplies. Les documents occupant le véhicule notamment le bordereau d’expédition du CNUT (Conseil Nigérien des Utilisateurs de Transports Publics) et le CTR (Cabinet de Transit Routier) établit par le bureau des douanes de Gaya faisaient état de pneus usagers d’une valeur de 900.000F CFA.

     Après avoir pris connaissance du contenu de ces documents, le colonel Ibro fait remarquer que les pneus transportés dans le véhicule proviennent de la Chine alors qu’habituellement c’est de l’Europe que viennent les pneus usagers. Il demande qu’une visite physique soit effectuée. Le chef de bureau de Dosso désigne alors un de ses agents pour effectuer la visite. Le constat est là : il s’agit de pneus d’origine chinoise. Le chef de bureau réfute directement la valeur du manifeste et décide de la multiplier par 2 pour la porter à 1.800.000F CFA compte tenu de la faible qualité des pneus chinois.

Avant de procéder aux formalités de dédouanement, le colonel Ibro prend attache avec la brigade de Dosso où le chef de cette unité dit ne pas avoir d’objection mais ne demande comme d’habitude qu’avoir les documents lorsque  l’opération sera terminée. Ce qui fut fait à la fin. Il appelle lui-même le chef de la brigade pour l’informer de l’effectivité du dédouanement avant de lui apporter les documents y afférents. Après vérification et prise en charge dans son registre, il restitue les documents qui ont accompagnés le véhicule jusqu’à Niamey.

Qui a donc informé la DGD et dans quel but ?

 

Arrivé à Niamey, le camion sera intercepté par la CIR sur instruction de la DGD. C’est précisément en ce temps que l’importateur appellera le Colonel IBRO pour l’informer que le camion a été intercepté par la brigade. Il se rendit sur les lieux pour savoir ce qu’on reproche à l’opération et là, on lui fit comprendre que la DGD aurait demandé le déchargement et l’Ecor. Suite à la rencontre avec la DGD, il lui fit le compte rendu et les raisons du dédouanement à Dosso et les conditions dans lesquelles tout s’est passé. Elle se dit rassuré et qu’il n’y a aucun problème. Mais là où l’on s’attendait à ce qu’on croyait être une opération douteuse, tous les intervenants étaient déçus : certains agents qui conduisaient l’opération avec un zèle excessif et les commanditaires de l’opération.

 

La camion qui est sensé transporter 226 pneus ne contenait en réalité que 176 pneus. Là où on s’attendait à 300 ou 400 ; ce qui dans la réalité veut dire que l’importateur a payé en trop les droits sur 50 pneus qu’il n’a pas importé et lui a permis de constater que son fournisseur l’a grugé. C’était le fiasco total, le rêve d’en découdre au Colonel IBRO s’est envolé et il fallait atténuer le ridicule qui en a résulté. C’est ainsi qu’il fallait coller d’une façon ou d’une autre des droits compromis en lui attribuant une valeur forfaitaire comme dans le cas d’une importation des pneus de marque alors que dans le cas d’espèce, il s’agit réellement de pneus bon marché qui n’ont rien à voir avec les pneus Michelin et autres marques européennes ou américaines.

 

Réellement déçu par cette opération, on a décidé de faire un redressement à l’importateur. Là où l’intention malveillante et manifeste de nuire est patente, c’est que 6 jours après exactement le 24 septembre 2010, sous l’emprise on ne sait de quel diable a envoyé un compte rendu au Ministre des finances, truffé de mensonges grossiers et honteux qui déshonore plus l’auteur que la victime faisant état de la présence du Colonel Ibro à bord du camion et d’avoir occasionné des droits compromis dans le seul souci de discréditer l’intéressé auprès de l’opinion avec comme objectif premier attenter à sa carrière.

 

Comment imaginer un Inspecteur Principal de la trempe du Colonel Ayouba monter à bord d’un camion de Dosso à Niamey et surtout comment imaginer que le porte flambeau de la lutte contre la corruption s’associe à une opération délictueuse ? La DGD s’est encore trompée d’individu et d’époque et plus que jamais certain de ses conseillers ou ses principaux collaborateurs l’ont encore une fois induite en erreur mais comprendra-t-elle un jour que certains en qui elle semble vouer une confiance aveugle ne cherchent qu’à la pousser à commettre l’irréparable au point où elle quittera la DGD sans honneur, sans dignité et eux reprendront sa place avec fierté.

 

Sinon comment comprendre que quelqu’un qui n’est ni importateur, ni chargé d’appliquer la réglementation écope d’une demande d’explication et d’un compte rendu attentatoire à la carrière de quelqu’un dont elle reconnaît l’honnêteté et le sens du devoir ? La DGD dispose-t-elle réellement de tous ses sens au point où elle se laisse abuser par des collaborateurs pourris jusqu’au bout des ongles qui ont des comptes personnels à régler avec le Colonel IBRO ? Assurément il se passe des choses que cette femme découvrira certainement sur le tard dont elle seule fera les frais. L’auteur de ce compte rendu qu’elle a adressé au Ministre des finances sans avoir pris connaissance du contenu et sur lequel elle aurait apposé son cachet ne serait autre que celui-là même qui aurait préparé l’acte de révocation du Colonel Ayouba suite à son refus de regagner son poste à l’issue d’affectation irrégulière à ARLIT.

 

Ce dernier serait à la tête d’une véritable mafia qui opère dans les différentes unités douanières et au vu de sa position et de son implication dans le processus décisionnel, il couvre leurs forfaits et sert toujours des faux comptes rendus à la DGD chaque fois qu’il s’agit d’un membre du clan. Le quota qui lui est réservé dans les unités fait de lui un noyau central, le maillon essentiel de la fraude et des malversations qui ont cours dans le milieu. Celui-ci mettra assurément tous les moyens pour salir, déshonorer et liquider tout celui qui tente de se mettre sur son chemin.

 

C’est exactement ce qui est arrivé au Colonel IBRO Ayouba et prochainement peut-être à la DGD elle-même car l’objectif visé est la pacification du corps pour agir en toute tranquillité et prendre la DGD pour opérer dans l’impunité.

 

Les récentes opérations de reversement des hydrocarbures mises à nu par le Colonel IBRO et la disparition mystérieuse des camions citernes destinées aux hydrocarbures et dont on ne retrouvera aucune trace nulle part en 2010 ne sont-elles pas à la base de cette tentative de liquidation ? C’est le cas également du trafic des exonérations. Toutes ces opérations portent sur plus d’un milliard et impliquent les plus proches collaborateurs de la DGD. Tous ces dossiers ont été mis à nu par le Colonel IBRO et tant d’autres dont nous en faisons l’économie pour l’instant.

 

Pourtant, il y a moins d’un mois la même DGD lui demandait de geler tous ces dossiers qui risquent d’éclabousser « tout le monde ».

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam
 
×