« Après vérification, elle portait une charge explosive sous son hijab, mais qui n’a pas été activée », précise ce texte lu à l’AFP, ajoutant que le détachement anti-terroriste avait été « alerté » par des habitants.
« L’explosif vient d’être désamorcé », a confirmé une source humanitaire.
Un responsable local et deux journalistes avaient précédemment fait état d’une explosion de la ceinture explosive. « L’explosion n’a pas fait de victime », avait déclaré un responsable administratif local, corroboré par deux journalistes de Diffa.
Diffa, capitale provinciale, avait vécu son premier attentat suicide lundi. Une femme s’était fait exploser dans un marché de la ville, tuant six personnes et faisant une quinzaine de blessés.
Située dans le sud-est nigérien, à la frontière avec le Nigeria, Diffa a subi cinq attaques depuis vendredi, alors que la ville se savait sous la menace de Boko Haram. Les islamistes tiennent le nord-est du géant voisin.
Les forces de sécurité ont par ailleurs interpellé un adolescent qui transportait des explosifs, sans plus de précisions, selon les deux journalistes.
Le gouvernement nigérien a proclamé mardi soir l’état d’urgence dans la région de Diffa, une mesure permettant aux forces de sécurité de procéder à des perquisitions de jour comme de nuit.
« Il y a déjà des résultats. Les fouilles sont systématiques dans des maisons suspectes », a déclaré un cadre gouvernemental à l’AFP, pour qui armée et police nigériennes auraient procédé à « de nombreuses arrestations ».
« Ils ont pris beaucoup de gens », a déclaré un journaliste de Diffa.
D’après les experts, Boko Haram dispose de « cellules dormantes » au Niger pour perpétrer des attaques.