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CAN 2015, Des sourires ivoiriens aux larmes ghanéennes

Le Lun 09 fév 2015 0

Elephants2015La Côte d’ivoire a remporté la CAN 2015 après une séance de tirs au but mémorable. Les Eléphants remportent un nouveau trophée vingt-trois ans après avoir déjà battu le Ghana au Sénégal. Reportage et réactions.

Après 120 minutes d’ennuis, on ne retiendra que cette séance de tirs au but qui restera dans l’histoire. La Côte d’Ivoire rentre à la maison avec une deuxième CAN dans sa besace, le Ghana reste encore sur le carreau après sa finale perdue en 2010.

La détresse d’André Ayew

Sur la pelouse, André Ayew était inconsolable. Hervé Renard, le coach gagnant du jour qui connaît bien le garçon, a tenté de le consoler. En vain. Le Marseillais est rentré une heure après la rencontre dans son bus, toujours en larmes. « On a battu le père, on a battu le fils », scandaient des supporters ivoiriens. « Non les deux fils [Jordan Ayew, ndlr] », rectifie une voix lointaine… Abedi Pelé, la figure paternelle, avait vécu la même chose en 1992. Suspendu, il n’avait pas joué la finale. Quel drôle de sort.

« On a eu notre chance. On menait 2 à 0 aux tirs au but, et ils sont revenus. C’est la vie, on doit accepter cette défaite. » Asamoah Gyan, l’attaquant vedette du Ghana, qui n’était pas dans un grand jour résume en quelques mots le sentiment des Black Stars. « Les Ivoiriens sont arrivés en finale deux fois (2006 et 2012) et ont perdu aux tirs au but, et la troisième fois ils l’ont gagnée. Je suis très triste, mais je ne regrette pas notre performance, on a fait un bon tournoi», ajoute l’attaquant.

Comme Asamoah Gyan, le coach ghanéen Avram Grant veut rester optimiste. « On a travaillé hier [samedi] les tirs au but, mais en face des supporters, c’est autre chose. Ils en ont marqué un de plus, c’est tout. Atteindre la finale est une grosse réussite que beaucoup d’équipes auraient souhaitée, raconte celui qui vivait sa première CAN comme sélectionneur. Je suis plus fier de ce qui s’est passé dans ce tournoi. Personne ne s’attendait à ce que le Ghana non seulement puisse le gagner mais en plus de jouer de cette manière. Je ne suis pas heureux, à cause des tirs au but, ça arrive. Sur le terrain on a été la meilleure équipe, les Ivoiriens ne se sont pas procuré une seule occasion ».

Le soulagement de Yaya Touré

Hervé Renard, son pendant pour la Côte d’Ivoire est évidemment heureux. Un deuxième titre en tant que coach en quatre années, chose rare. « Je suis très content pour tous les Ivoiriens, qui attendaient ça depuis 23 ans. Mon message depuis qu’on a commencé le stade de la préparation le 5 janvier a toujours été le même, même quand on a mal débuté la première mi-temps contre la Guinée, on a toujours gardé le cap, il a fallu dire certaines vérités. Les joueurs ont fait beaucoup d’efforts, aujourd’hui ils sont récompensés », raconte l’ancien entraîneur de la Zambie, championne d’Afrique en 2012.

Des vérités, Yaya Touré, star des Eléphants, en a dit ce soir. « On a eu pas mal de critiques, même parfois agressives », a-t-il répété en boucle à de nombreux journalistes. « Quand on gagne avec le club, c’est magique, mais avec le pays c’est incroyable, exceptionnel. J’attendais depuis je ne sais combien de temps de lever le trophée, en tant que capitaine, c’est spécial », a tout de même précisé le joueur de Manchester City qui vivait sa troisième finale. Tout comme Copa Barry le gardien, qui a marqué au terme de la séance de tirs au but interminable, offrant le sacre à la Côte d’Ivoire (0-0, 9 à 8 aux tirs au but).

Devant l’hôtel des Ivoiriens à Bata, la foule est venue saluer les Eléphants. Bata a dit adieu à la Coupe d’Afrique des nations dans l’allégresse la plus totale. La diaspora ivoirienne y est pour quelque chose. Au même moment, Abidjan vivait une nuit de folie.

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