Depuis ce vendredi matin la capitale du Burkina Faso est la théâtre d’une attaque, ciblant l’ambassade de France et de l’état-major général des armées. Les dernières informations de différents départements du gouvernement burkinabè parlent de plusieurs assaillants « neutralisés ». L’entourage du ministre français des Affaires étrangères estime que « la situation est sous contrôle » à l’ambassade et à l’institut français.
Un candidat à la présidentielle nigérienne, Adal Rhoubeid, a été arrêté par les autorités burkinabè dans le cadre de l’enquête sur l’attaque de Ouagadougou du 15 janvier dernier.
Candidat à l’élection présidentielle du 21 février au Niger, Adal Rhoubeid, président du Mouvement démocratique pour le renouveau (MDR Tarna, défendant notamment les intérêt de la communauté touarègue nigérienne), séjournait à Ouagadougou avant l’attaque terroriste contre le café Cappuccino et l’hôtel Splendid.
Pris dans l’attaque contre ce dernier, il avait ensuite été libéré, avant d’être interpellé alors qu’il venait récupérer ses affaires dans l’établissement, comme l’explique l’agence de presse britannique Reuters.
Après des années de litige, le tracé de la frontière entre le Burkina Faso et le Niger, issu de la colonisation, va être modifié d'ici 2016. La justice internationale a tranché, et 18 communes vont du coup changer de pays.
Ces deux pays pauvres du Sahel, immense région confrontée à des groupes islamistes et mafieux qui se jouent des frontières, ont été des colonies françaises jusqu'à leur indépendance en 1960. Ils partagent environ un millier de kilomètres de frontière commune, dont un tiers a déjà été borné. Le reste du tracé, contesté par les deux parties, a été redéfini dans un arrêt rendu le 16 avril 2013 par la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, qui a attribué 786 km2 nigériens au Burkina Faso, tandis que 277 km2 burkinabè ont été rendus au Niger.