Les militaires prêts à se déployer au Nigeria contre Boko Haram

C’est le branle-bas de combat à la compagnie du régiment de soldats nigériens à Diffa.Après l’autorisation de l’Assemblée nationale lundi, le franchissement de la frontière du Nigeria pour pourchasser les éléments de Boko Haram n’était plus qu’une question d’heures, entendait-on mardi à la mi-journée.

A Diffa, c’est une opération d’envergure qui se préparait avec la coordination des troupes tchadiennes, des forces spéciales françaises, américaines et canadiennes. Des milliers de fantassins massés à la frontière nigérienne n’attendaient plus que le top départ. Au nombre de ceux-ci, plusieurs centaines de soldats qui ont déjà bravé les terroristes du nord du Mali.

Pour réussir cette guerre contre Boko Haram, d’importants moyens matériels sont mobilisés, des armes de différents calibres jusqu’au puissant canon de 122 mm qui serait capable de pulvériser une cible à 20 km. Dès que les soldats nigériens franchiront la frontière, les tirs d’obus de harcèlement de Boko Haram sur la ville de Diffa cesseront sans aucun doute, affirment les officiers.

Ce matin à Diffa, un garde national a été enterré. C’est la première victime des éléments dormants de Boko Haram planqués dans la ville. Aux alentours de la compagnie militaire de Diffa, deux kamikazes qui tentaient d’accéder au camp ont été neutralisés. Le premier a été tué alors que le second a pris la poudre d’escampette à moto.