Écrit par Mamane (Notre Liberté N° 32 du 1er Septembre 2010)
Fallait-il s’y attendre ? L’ascension politique fulgurante de l’Union pour la Démocratie et la République (UDR Tabbat) d’Amadou Boubacar Cissé ne plaît pas à certains hommes politiques. En effet, depuis l’organisation Le 03 juillet 2010 du Congrès ayant investi Amadou Boubacar Cissé comme candidat du parti aux futures élections présidentielles de 2011, l’UDR Tabbat et son président font quotidiennement l’objet d’attaques commanditées dans certains journaux de la place. Et pour cause, ce parti enregistre chaque jour un peu plus de ralliements importants de militants d’autres partis politiques sans doute guidés par le projet de société qu’il propose aux Nigériens, mais aussi et surtout par le profil singulier que présente son président face aux autres potentiels candidats à la présidentielle. Perçue comme la seule alternative crédible dans un Niger assaini, la candidature de ABC gêne aujourd’hui particulièrement ses propres « amis politiques » de la CFDR au point où toutes les attaques semblent provenir de leur côté. Pourquoi un tel acharnement à vouloir à tout prix discréditer et salir l’UDR Tabbat et son président ? Plusieurs raisons peuvent l’expliquer. D’abord, du temps de la lutte contre le Tazartché, au moment où l’ensemble des leaders des partis politiques de la CFDR étaient confinés à l’exil, laissant du coup leurs militants en proie à toutes les répressions, ABC, lui, est resté au pays et a même pris la tête de la délégation de la CFDR au dialogue politique nigérien qui s’était tenu sous les auspices de la CEDEAO. Il n’est donc pas surprenant que son aura ait particulièrement progressé pendant cette période importante de la vie politique du Niger. Du reste, comment pouvait-il en être autrement lorsqu’il était resté le seul leader politique en vue sur lequel les Nigériens pouvaient compter pour conquérir leurs droits.