Il y a sept ans environ, mon domicile fut frappé d’un incendie, heureusement sans dégâts humains. La chambre où le feu a pris départ a été entièrement calcinée, détruite. Tous les meubles, le split, le ventilateur ainsi que l’armoire incrustée dans le mur, les habits ont été réduits en cendres. Même des pans des murs et des carreaux ont été détachés par la force du feu. Les sapeurs-pompiers avaient mis 4 heures de temps pour intervenir…
Au milieu du grand tas de cendres et fumée, on retrouva un livre du Saint Coran, intact, avec juste quelques bouts de pages légèrement noircis. Il était posé habituellement sur la table de chevet. Sacralisation et grandeur…
2ème histoire il y a quelques semaines, une somme d’argent non négligeable, commission à remettre à une famille, fut subtilisée de ma chambre dans un laps de deux heures et 4 personnes étaient là en ce moment. Dans le souci de ne pas douter d’employés innocents, je fis appel à l’imam de la mosquée voisine pour un serment sur le Saint Coran.
L’Imam se présenta, les convoqua et expliqua la raison de sa présence. Il leur demanda ensuite d’aller faire les ablutions, ce que chacun s’empressa d’exécuter. Quand ils revinrent, l’Imam avec beaucoup de sagesse, leur tint ces paroles : ‘’Ce n’est pas de gaité de cœur que je suis là pour vous faire jurer, c’est simplement parce que Madame ne veut soupçonner personne à tort. Ce n’est pas de gaité de cœur, car c’est une lourde mission. Le serment sur le Saint Coran n’est pas une chose banale, loin de là.
Le lieu même où se passe le serment, les entrailles du sol tremblent. Je vous ai tous vu faire vos ablutions avec empressement. La personne qui va poser sa main sur le livre saint et jurer sur du faux va être suivie de malédictions, elle et ses quatre générations de descendants. Alors je vais vous accorder un délai. Je vais reporter cette séance à demain pour vous donner le temps de réfléchir.’’ Le soir, après profonde réflexion, j’appelle l’Imam et lui demanda d’annuler la séance de prestation.
Comme raison, je lui dis simplement qu’aucune somme d’argent au monde ne vaut la peine de sacrifier quatre générations de descendants qui n’ont rien à voir avec le délit en cause..Vaut mieux vivre avec ses doutes… Si une prestation sur le Saint Coran pour un petit vol posé dans un passé peut engendrer autant de dégâts, comment peut-on exiger de nos dirigeants de prêter serment sur un avenir où ils doivent gérer un peuple et un pays, un avenir où la raison d’état prime en allant souvent contre les valeurs religieuses, un avenir que seul Dieu maîtrise?
Pour les autorités qui seront élues en 2016, les religieux devraient vraiment se pencher, statuer sur la nécessité et la pertinence d’une telle prestation, lourde de responsabilité devant Allah et devant les hommes. Cher(e)s lecteur(rice)s, le débat est ouvert.
Donnez votre avis s’il permet de nous éclairer.
L’homme est un pécheur par excellence disait le saint coran. Pour canaliser cet appétit vorace de l’homme politique le constituant a introduit le serment coranique avant la prise de fonction de certains postes électifs. Entre la nature humaine toujours attirée par le péché et la terrible sanction divine que renferme un serment non respecte le débat est ouvert. A travers cet excellent témoignage l’auteur fait appel à votre esprit critique. Le debat est ouvert….