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TRAFIC DE DROGUE, Agadez porte d’entrée des narcotrafiquants

Le Sam 02 mars 2013 0

drogueniger.jpgIl n’est un secret pour personne, Agadez, une des zones de faiblesse de l’Etat en matière sécuritaire, sert depuis quelques années de pôle de transit de plusieurs sortes de drogues exportées vers l’Europe.

D’importantes quantités de drogues sont cheminées chaque année dans cette ville du nord à bord des véhicules de transport, avant de prendre une autre destination. Faute de mesures adéquates pour réprimer ce business criminel, les narcotrafiquants ont réussi à développer en si peu de temps un lobby dont la mission est de faire prospérer ce commerce, sous les regards impuissants de l’Etat. Il y a moins d’un mois, une importante quantité de drogues importée de Ghana a été saisie par la police, à la suite d&rsquo

Sur place, les personnes en possession de ces marchandises ont été arrêtées et conduites immédiatement au camp pénal d’Agadez. Aussi, il y a moins de deux semaines, une patrouille mixte a mis les grappins sur un trafiquant de drogues, un ex sergent de l’armée nigérienne, en possession d’une quantité de drogues qu’il voulait acheminer dans une commune rurale de la région d’Agadez. Selon nos sources, ce dernier a été radié à la suite de la mutinerie de Diffa et a servi le groupe armé touareg de 2007 du Mouvement des nigériens pour la justice (MNJ). Ce n’est pas pour la première fois que ces genres de saisies sont effectués dans cette partie nord du Niger.

Mais faute de mesures draconiennes ce commerce a pris une ampleur dangereuse. Les narcotrafiquants ont développé des puissants lobbys et ont des complices dans de nombreux secteurs d’activités qui agissent pour leurs causes. Dans le message qu’il a livré à l’occasion de la journée 23e journée internationale de lutte contre l’abus de et le trafic illicite des drogues, le ministre de la justice du ministre de a souligné la nécessité d’une synergie d’actions pour faire face au fléau de la drogue. Au Niger, malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics, les trafiquants trouvent encore du chemin, a-t-il précisé.

Les statistiques du Centre de coordination de lutte contre la drogue (CCLAD) ont relevé en termes de saisie pour l’année 2011, plus d’une tonne de cannabis, 203.729 comprimés de diazépam, 91 g de cocaïne, 4 g d’héroïne, 25 g crack héroïne et 3.347 kg de résine de cannabis. 628 personnes de diverses nationalités, dont l’âge est compris entre 20 et 49 ans, et 12 femmes ont été interpellées par la justice. 236 d’entre elles sont détenues dans les différents centres de détention de notre pays.

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