Parmi ces personnes figurent des ex-ministres et députés, des militaires ainsi que des membres de la famille de M. Tandja, d'après ces investigations effectuées à la demande de la junte.
"Le total de ces irrégularités financières culmine à plus de 64 milliards de FCFA, dont 57 milliards de FCFA (près de 87 millions d'euros) de détournements pendant la période allant 2000 à 2010", ajoute le rapport.
Concernant M. Tandja, "plusieurs dossiers dans lesquels il est cité ont été finalisés et transmis aux autorités compétentes".
Les rapports des inspecteurs d'Etat sont épluchés par la "Commission de lutte contre la délinquance économique et financière", créée en mai par le chef de la junte, le général Salou Djibo. La commission notifie aux personnes incriminées les sommes à rembourser.
Les enquêtes ont déjà conduit à l'incarcération de plusieurs hauts responsables.
Dans une déclaration à la télévision d'Etat mardi soir, le président de la commission, Abdoul-Karim Mossi, a affirmé avoir reçu 50 dossiers relatifs à ces malversations et avoir réussi à récupérer 5,626 milliards FCFA (près de 8,6 millions d'euros).
Courant décembre, la Cour d'Etat du Niger a levé l'immunité de Mamadou Tandja, ce qui, selon le porte-parole du gouvernement Laouali Dan Dah, ouvre la voie à des poursuites judiciaires contre lui.