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Affaire BIA: Des reformes qui dérangent

Le Mar 28 fév 2012 0

Par isam

bianiger.jpgLe jeudi 23 février 2012 s’est tenue dans la salle des conférences du Grand Hôtel de Niamey, une conférence de presse animée par le nouveau Directeur Général de la BIA – Niger, Monsieur Thierno Nourou Sy L’objectif de la rencontre avec les journalistes et d’informer l’opinion nationale nigérienne sur la cabale dont il fait l’objet depuis sa nomination à la tête de cette banque.

 La banque burkinabé, Coris Bank International a racheté les parts de la Belgolaise au sein de la BIA Niger à hauteur de 35% ce qui fait de Coris Bank International l’actionnaire majoritaire. Avant d’être nommé DG de ladite banque, Monsieur Thierno Nourou Sy a été désigné comme observateur dans la même banque. Pendant près de six mois, il a pu observer toutes les activités qui s’y déroulent. C’est ainsi qu’il a pu identifier trois (3) cadres qu’il a proposés au Conseil d’administration pour l’aider dans son travail.

Il proposera également de rehausser leurs salaires de 20 à 30% et de leur donner une voiture de fonction et des indemnités d’ eau, d’électricité et de téléphone. Depuis sa nomination à la tête de la BIA Niger, le nouveau DG, en bon banquier a tout naturellement jeté un oeil sur la gestion menée jusqu’ici dans la banque dont il a désormais la lourde responsabilité de diriger. Conscient qu’on attend de lui des résultats probants, il a en toute logique voulu mettre fin à certaines pratiques mafieuses ayant cours à la BIA notamment en ce qui concerne des avantages faramineux octroyés à certains agents sans l’aval du Conseil d’Administration.

Il découvrit alors des choses peu orthodoxes. C’est ainsi qu’il a été relevé que 11 agents de la banque reçoivent des virements de l’ordre de 4000 à 10 000 euros via des banques étrangères à l’insu même des actionnaires. Des indemnités de tous genres sont octroyées à quelques cadres au détriment des plantons, des caissiers, des guichetiers. Pire, sept (7) clients détiennent 70% des crédits. S’il est vrai que le nouveau DG a créé deux postes de DGA et un poste de SG et rehaussé les salaires de ces différents responsables, il a aussi supprimé certains avantages faramineux qui sont en porte à faux avec l’esprit de la banque.

De là vont commencer alors des soubresauts dirigés et entretenus par ceux là qui ne sont pas contents du changement intervenu dans leur banque. Ils reprocheront au nouveau DG d’en faire à sa guise en ne concertant pas ses collaborateurs. On en était là quand les 3 cadres choisis pour seconder le DG vinrent le voir pour dire leurs désapprobations par rapport à leurs émoluments car selon eux, le DG n’a pas tenu compte de certaines réalités en référence aux virements douteux. Alors, une cabale incompréhensible fut lancée contre le DG qu’on qualifia d’arrogant et qui ne veut pas communiquer. Pourtant le DG, dès sa prise de fonction, instaura un cadre permanent de concertation et de dialogue, ce qui n’existait pas auparavant.

Il fut mis en place un Comité de Direction qui se tient tous les lundis pour faire le point de la semaine écoulée et préparer la nouvelle semaine. Le Comité Exécutif, quant à lui se tient tous les mercredis. Les activités de l’ensemble des directions sont passées en revue. Ceci constitue à n’en point douter un cadre d’échange et de communication Le personnel de la banque alla en grève avec l’autorisation de l’Inspection du travail sans même entendre l’autre partie notamment la direction de la banque. Il convient tout simplement d’indiquer que le débrayage observé par le personnel les 8 et 9 février 2012 est illégal en la forme et n’est ni plus ni moins qu’une grève sauvage en droit.

En effet le préavis donné n’a pas respecté les conditions de recours’ à la grève telles que prévues aux arides 311, 312 et 315 de l’ordonnance 96-039 du 29 juin 1996 portant Code du Travail : Il résulte des dispositions de l’article 311 que «Tout différend collectif doit être immédiatement notifié par les parties à l’inspecteur du travail qui les convoque et procède à la conciliation. » Autre chose : selon le personnel, la présence au Niger du DG ‘’sans contrat de travail’’, constituerait une illégalité au regard des lois nigériennes. Hors, il n’y a pas une obligation stricte pour le Directeur Général à conclure formellement un contrat de travail.

C’est le conseil d’administration qui détermine librement la durée des fonctions du Directeur Général et que le mandat de celui-ci est renouvelable. Le Directeur Général est donc lié à la société par un mandat, qui en droit est un véritable contrat ; comme tel, il se suffit à lui seul pour lier le Directeur Général à la société. Au vu de ce qui précède, on peut légitimement se poser les questions suivantes : Qui est derrière cette cabale ? Qui a intérêt à ce que la banque coule ? L’avenir nous le dira.

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