J'avais proposé un socle fédérateur, comprenant la bonne gouvernance, la sécurité, l'unité et la réconciliation nationales, comme étant un cadre minimal garantissant les droits et la sécurité de l'homme mais aussi la prise en compte des attentes et aspirations des Nigériens et comme support d'un développement durable solidaire. Ce socle fédérateur a bien été accueilli par les deux camps qui s'affrontaient au deuxième tour de l'élection présidentielle. Dans les aspects bonne gouvernance figurent les règles, les référentiels et les codes de bonne conduite et de bonne gouvernance incluant l'équivalent du pacte républicain proposé par le CCN (Comité Consultatif National) et le gouvernement de transition. D'autres aspects y figurent tels que la restauration de la démocratie, de la tolérance, de l'état de droit, une justice impartiale, la transparence dans la gestion des affaires, les droits de l'homme et des acteurs. Au regard de ces aspects bonne gouvernance, en particulier une justice impartiale, le respect des droits de l'homme et des acteurs et la restauration de la démocratie et de l'état de droit, mais aussi au regard de la sécurité, de l'unité et de la réconciliation nationales, qui font partie du coeur de ce socle fédérateur et du pacte républicain, peut-on continuer à garder Tandja en prison, surtout, qu'en plus, il est malade ? NE FAUT-IL PAS LIBERER TANDJA POUR QU'IL SE SOIGNE ET POUR QU'IL ORGANISE LIBREMENT SA DEFENSE DEVANT LA JUSTICE NIGERIENNE ? Certains craignaient que les élections soient troublées en libérant Tandja avant qu'elles ne soient terminées. Maintenant, nos élections se sont terminées dans la paix et la sérénnité, le 12 mars 2011. Elles nous ont permis de choisir le nouveau Président, Mahamadou Issoufou. Il serait souhaitable, pourquoi pas le 19 mars 2011, à l'occasion du forum pour la paix et la réconciliation nationale, de sortir Tandja de prison pour qu'il puisse se soigner (au nom du droit à la santé) et qu'il puisse organiser sa défense devant la justice car il n'y aura pas de véritable réconciliation nationale sans traiter convenablement le cas Tandja. CETTE LIBERATION DE TANDJA NE PREJUGE EN RIEN DE SON INNOCENCE, C'EST A LA JUSTICE NIGERIENNE, DE FAçON IMPARTIALE, DE SAVOIR S'IL EST INNOCENT OU COUPABLE DE CE QU'ON LUI REPROCHE. En libérant Tandja pour qu'il se soigne et qu'il organise sa défense devant la justice, nous serons en conformité avec tout ce qu'on est en train de faire ou de vouloir faire: le pacte républicain, le socle fédérateur, la restauration de la démocratie, l'état de droit, une justice impartiale, la bonne gouvernance et le respect des droits de l'homme dont le droit à la santé. De même, nous respecterons la décision de la CEDEAO qui voulait le libérer. En libérant Tandja pour se soigner et se défendre, comme tout citoyen, devant la justice, on rentrera véritablement dans une nouvelle aire démocratique, l'avènement d'une société véritablement apaisée et réconciliée et pour la garantie de la paix et de la quiétude. Maintenant, avec notre démocratie restaurée, il devient urgent de se focaliser sur ce cas Tandja pour une véritable paix, pour la stabilité, la quiétude, l'unité et la réconciliation nationales, au Niger. POUR UNE PAIX, UNE RECONCILIATION, UNE STABILITE ET UNE QUIETUDE DURABLES C'est tout à l'honneur de la transition et du nouveau président, Mahamadou Issoufou, de faire ce geste très significatif, qui, couplé avec l'intégration du camp MNSD et ARN dans le nouveau gouvernement et dans une gestion, au mérite (tenant compte des profils souhaités) de l'Etat, va enfin, sceller, définitivement et véritablement, la réconciliation nationale. En avant, tous, dans l'unité et la cohésion nationales, pour une paix, une réconciliation, une stabilité et une quiétude durables. Elles sont indispensables pour le développement durable solidaire, sans exclusion ni discrimination, du Niger.