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Clôture de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2013

Le Dim 08 déc 2013 0

Menace à peine voilée de motion de défiance, attaques en règle de quelques députés de la majorité, insubordination, le Président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou en a avalé au cours de la session ordinaire qui vient de s’achever le lundi 2 décembre dernier.

Et telle la bête qui rumine, il n’a pas raté l’occasion, celle-là même qui relève de son pouvoir discrétionnaire, à savoir son discours, pour vomir sa colère. Dans l’allocution qu’il a prononcée le 2 décembre dernier devant les honorables députés, les caméras des télévisions et des nombreuses personnalités, le Président de l’Assemblée nationale est redescendu de son perchoir de la 2ème haute personnalité du pays pour « guerroyer » avec la tenue de l’opposant. C’est de bonne guerre, dira l’autre. Pour « Youri boy », la situation politique est loin d’être rose, et la démocratie terriblement menacée. C’est tout un chapitre que Hama Amadou a livré sur la corruption, le mal du 21ème siècle nigérien érigé en mode de gouvernance sous la 7ème République. Les députés frondeurs de l’opposition particulièrement vont en prendre pour leur compte :

« D’un autre côté, la pauvreté tend aussi à en pervertir le fonctionnement, à tra travers notamment l’inclination d’un nombre de plus en plus croissant de citoyens nigériens, à succomber aux tentations de la corruption. Ces derniers ont ainsi choisi de privilégier leurs intérêts individuels au détriment de l’intérêt collectif, oubliant ce faisant nos valeurs traditionnelles de dignité et d’honneur, qui ont permis aux hommes et aux femmes, de la génération antérieure qui nous ont précédés dans ces fonctions de sauvegarder le respect dû par nos concitoyens aux serviteurs de la nation qu’ils étaient. Il faut dire qu’à cette époque, ces hommes et ses femmes attachaient un grand prix à l’image sociale des familles dont ils étaient issus. Certains, au sein des institutions elles-mêmes malheureusement, tendent aujourd’hui à s’écarter de cette voie de dignité.Ils affichent avec une insouciante ostentation, dirait-on, le choix désastreux de s’asseoir sur le banc chargé de la fange du déshonneur, auquel les condamnent les pratiques politiques des temps actuels, qui ignorent et morale, et déontologie. Les convenances politiques elles-mêmes n’ont plus droit de cité.

L’avenir nous dira, les conséquences qui en résulteront pour notre démocratie.» Les médias, du moins les médias audiovisuels n’ont pas été oubliés. Et Hama Amadou de dégainer : « Toujours est-il que les sombres prédictions des cassandres qui peuplent aujourd’hui les plateaux des médias nigériens, ne se sont pas réalisées. Dieu merci. » Après ces « tirs à balles réelles », Le Président du parlement nigérien, comme à ses habitudes, a tout de même salué notre démocratie, qu’en dépit de tout, elle fait son petit bout de chemin et qu’il y a espoir qu’elle s’enracine profondément si bien évidemment tenants du pouvoir et opposants s’en tiennent à leurs rôles, dans le respect des lois et règlements du pays. Encore une fois de plus, Hama Amadou a laissé un énième discours qui, pendant plusieurs semaines fera discourir les débats des télévisions, animera les débats des fadas et les commentaires des journaux et lui attirera les foudres de ses adversaires.

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