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Clôture de la session budgétaire de l’Assemblée Nationale : Les provocations de Hama Amadou !

Le Mer 14 déc 2011 0

Par Garba Tabazza

Plus d’un observateur l’aura remarqué non sans surprise d’ailleurs. En effet, ils sont nombreux à déplorer les derniers propos que Hama Amadou, président de l’Assemblée Nationale a tenu en guise de discours de clôture de la session budgétaire de l’Assemblée Nationale. Quel mouche l’a piqué serions tenter de nous demander.

 

Plutôt que de concentrer à dresser une bonne synthèse des lois que son institution a examinées, Hama s’est laissé glisser sur des propos hargneux à la limite de l’invective à l’endroit de certains acteurs de la vie politique. Ainsi, ont été épinglés tour à tour, les animateurs de la société civile et ceux d’entre vous qui acceptez l’invitation de nos confères de débats télévisés. Ils en ont font trop et...même de trop estime Hama Amadou avant d’inviter le chef du gouvernement présent lors de la session de clôture à se pencher sur leurs cas.

Même à supposer que tout ce que le président de l’assemblée Nationale a souligné, le responsable d’une telle institution est-il dans son rôle d’engager la polémique sur ces quelques aspects de notre environnement démocratique ? Un président de l’Assemblée Nationale doit-il accorder de l’importance au débat de la rue? Et même au cas où le chef du gouvernement serait inspiré de prendre quelque mesure que ce soit, est-il raisonnable d’étouffer la société civile dans un contexte démocratique ? Une autorité peut-elle se hasarder à décréter la fin des débats sur les télévisions ?

Vivement l’incohérence ! On peut comprendre que le sieur Hama Amadou soit agacé par le style de critique de certains animateurs de la société civile (du moins ceux qui ont pignon sur roue dans les rouages de l’actuelle majorité-la preuve étant qu’on les nomme à des postes importants comme c’est le cas pour Mamane Hamissou ou encore le cas d’un certain Marou Amadou actuel ministre de la justice du gouvernement), mais les autres, suivez mon regard comme Nouhou Arzika Mahamadou, doivent être réduits au silence. Si nous devons donc comprendre la logique de Hama, il y aurait au Niger, deux catégories d’acteurs de la société civile :

les bons avec lesquels l’on compose puisqu’ils sont mêmes membres du gouvernement ou vice président de commission de.... tutti quanti à l’exemple de Hamissou, et donc des... « Pestiférés », des troubleurs de sommeil qu’il va falloir faire taire. Trop facile n’est-cepas? Autant que certains ont joué leur rôle à fond pour être à leurs places d’aujourd’hui (leurs strapontins j’allais dire !), l’on doit laisser la société civile qui, il est vrai après de longs mois d’observation du régime, commence à se faire entendre suite aux conditions d’exploitation et de vente du pétrole nigérien par la société sino-nigérienne Soraz. C’est cela le principe : les citoyens doivent avoir des structures de contrôle de l’action des gouvernants et ainsi il forge l’opinion publique qui devrait être un bon baromètre pour tout bon dirigeant.

Pas autre chose ! Nous le savons notre part, le Premier ministre Briji Raffini en bon démocrate, n’accordera pas d’intérêt à ce genre de propos. Il a certes écouté, mais ne sera pas capable d’agir dans le sens souhaité par Hama. Comme quoi, à temps nouveau, nouvelle attitude. C’est hélas cela la démocratie et il va falloir s’adapter.

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