Désemparé quant à la stratégie à mettre en œuvre pour y faire face, le Gouvernement ne trouve mieux que de rabâcher le slogan aux contours flous des « 3N » devenu du reste la risée des nigériens. Par ailleurs la situation scolaire n’est guerre reluisante, trois mois après la rentrée des classes. La « gratuité de l’école jusqu’à l’âge de seize (16) ans » slogan de campagne s’est transformée en vœux pieux laissant ainsi élèves, maîtres et parents d’élèves dans le désarroi total. Plus récemment, la préparation et l’adoption du projet de loi de finances 2012 fait en violation de la Constitution et de la loi organique relative aux lois de fiances, censée garantir le financement de l’ensemble des programmes annuels de l’Etat a été caractérisé le désintérêt total de l’actuel régime aux secteurs sociaux et à titre illustratif on constate que 15 Milliards de francs CFA ont été annulés sur la rubrique des pécules des contractuels.
La construction des hôpitaux de Maradi et de Niamey ainsi que la réalisation d’autres gros chantiers ont été renvoyée aux calendes grecques. Pendant que les secteurs sociaux sont mis sous coupe réglée la Présidence de la République, l’Assemblée Nationale et la Primature constituent un véritable temple d’emplois fictifs à travers le recrutement d’une pléthore de conseillers et autres chargés de missions à la charge du contribuable nigérien. La gestion de l’Administration Publique connaît une politisation à outrance avec comme conséquence l’exclusion dans les nominations, affectations et promotions aux emplois de l’Etat des cadres de l’opposition et ce, en violation de la Constitution et des serments confessionnels du Président de la République et du Premier Ministre.
Les Citoyens constatent avec amertume et stupéfaction les violations délibérées et répétées de la Constitution et des lois de la République, violations confirmées du reste, par le Conseil Constitutionnel de Transition. Le comble dans la gouvernance actuelle est venu du traitement des dossiers de l’assainissement des finances publiques, où les Nigériens ont été interloqués et révoltés par les réponses apportées par le Ministre de la Justice, porte-parole du Gouvernement, lors de son interpellation à l’Assemblée Nationale. Ces réponses constituent, à suffisance, un défi à la Constitution, au Pouvoir judiciaire, à la morale et une injure à l’intelligence des Nigériens. Comme si tout cela ne suffisait pas, les Autorités de la 7ème République défient le peuple nigérien en fixant le prix du pétrole à un niveau sans commune mesure avec son pouvoir d’achat.
Les élucubrations du Ministre du Pétrole n’ont convaincu personne, pas plus que sa vaine tentative de chercher un bouc émissaire en jetant l’anathème sur le Président Mamadou Tandja, qui pourtant a fait preuve d’un nationalisme et d’un courage politique inégalés, en décidant de la mise en exploitation du pétrole et de l’installation de la raffinerie en partenariat avec la République Populaire de Chine. C’est ce même nationalisme et ce même courage politique qui ont amené le Président Mamadou TANDJA à définir une nouvelle politique minière basée sur un partenariat « gagnant-gagnant » profitable au peuple nigérien, et à exiger un délai précis de mise en exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren. Aujourd’hui que les masques sont tombés, les Nigériens découvrent que ce sont là, du reste, les vrais mobiles du Coup d’Etat du 18 février 2010. Face à cette situation délétère, quoi de plus normal pour les populations que de manifester leur mécontentement !
A Niamey, à Zinder comme ailleurs, les Associations de la Société Civile, qui ont voulu faire usage de leur droit constitutionnel, se sont vus opposer une fin de non recevoir, alors que ces mêmes Associations, pour la plupart, ont favorisé l’avènement de la 7ème République. Les temps ont bien changé !!! A Zinder, l’arrestation arbitraire de Monsieur Aboubacar Mounkaïla dit Dan Doubaï, Président de l’Association Mouvement Populaire pour la Pérennisation des Acquis de Développement, la répression aveugle et sauvage, les agressions sexuelles relevées et dénoncées par les Associations de Défense des Droits de l’Homme rappellent des attitudes d’un Etat d’Exception et ne sauraient être tolérées. Rien, absolument rien ne peut justifier de telles dérives qui se sont au demeurant soldées par la mort de deux (2) personnes innocentes dans des circonstances où la responsabilité de l’Etat est engagée.
Loin de rechercher l’apaisement, le Gouvernement, comme à son habitude, multiplie les actes de provocation en cherchant à tout prix des boucs émissaires pour justifier son incompétence et son irresponsabilité dans la gestion de cette crise. Sinon comment comprendre que Monsieur Aboubacar Mounkaïla dit Dan Doubaï, après avoir été libéré par la Justice, se retrouve déporté et détenu à la Gendarmerie de Niamey sans qu’aucun fait nouveau ne lui soit reproché. Aux dernières nouvelles, il nous est revenu que le Gouvernement a concocté un autre chef d’accusation à l’encontre de l’intéressé qui serait transféré et incarcéré à la prison civile de Zinder. Trop, c’est trop ! Le MNSD-NASSARA rappelle aux Autorités de la 7ème République qu’il ne peut plus rester indifférent devant de tels agissements qui constituent des menaces graves sur l’état de droit et la stabilité politique et sociale de notre pays.
Comme par le passé et chaque fois qu’il s’agit de la défense des intérêts des populations, le MNSD-NASSARA ne faillira pas à ses engagements. Aussi, le MNSD-NASSARA rappelle t-il au Président de la République garant de l’Unité nationale, son serment solennel de respecter et de faire respecter la Constitution. Le Bureau Politique National du MNSD-NASSARA, au nom de l’ensemble de ses militantes, militants et sympathisants, présente ses condoléances les plus émues aux familles des personnes décédées à Zinder et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Le MNSD-NASSARA exige la libération immédiate et sans condition de Monsieur Aboubacar Mounkaïla dit Dan Doubaï. Le MNSD-NASSARA exige, en outre, la mise en place, d’une commission d’enquête indépendante sur les graves évènements ayant entraîné morts d’hommes dans la Ville de Zinder.
Enfin, le MNSD-NASSARA exige que toute les responsabilités soient situées et que les responsables, où qu’ils se situent, soient sanctionnés conformément à la loi. Le Bureau Politique National du MNSD-NASSARA appelle l’ensemble des militantes, militants et sympathisants au niveau des Sections, Sous Sections, comités de Base et les structures de Participation que sont les Organisations de Femmes, des Jeunes et des Amazones NASSARA à se tenir mobilisés et prêts à répondre aux mots d’ordre du Parti. Vive le MNSD-NASSARA, Uni et Solidaire ; Vive l’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN) ; Qu’Allah bénisse le Niger et son peuple.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Fait à Niamey le 12 décembre 2011