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Conférence de presse du directeur du cabinet du président Agir sur le planning d’exécution du projet Imouraren

Le Mer 16 jan 2013 0

hassoumimassaoudouconf.jpgLe directeur de cabinet du président de la République était samedi dernier face à la presse à la villa verte. M. Hassoumi Massaoudou a entretenu la presse de la rencontre qu’il a eue avec des responsables du cabinet du président français et de Areva.

Le rapport de cette rencontre a fait l’objet de publication dans la presse alors que le souhait du numéro mondial du nucléaire était la confidentialité. M. Hassoumi est revenu sur ce qu’il a qualifié ‘’de scoop pour la presse et d’entreprise de calomnie de sa personne.’’ Pour bien comprendre la signification des échanges que le directeur de cabinet du président de la République a eues à Paris, il est nécessaire de revisiter l’histoire du projet Imouraren. En 2008, au moment de la mise en forme de ce projet, le kilo d’uranium était à 150 000 F CFA alors qu’il était à environ 20 000 au début du troisième millénaire. Ce qui assurait la rentabilité.

Les premières tonnes étaient prévues pour l’année 2012. La signature de l’accord a pris un retard de 6 mois. Puis il eût l’enlèvement de ressortissants français à Arlit. Areva retire son personnel. Les travaux sont arrêtés. Il aura fallu au Niger un an pour convaincre la France en vue de la reprise des travaux, après la prise des dispositions sécuritaires convaincantes. Après ce retard de18 mois, la date de référence devient 2014. L’accident nucléaire de Fukushima au Japon amène beaucoup de pays à se détour ner de l’énergie nucléaire. Les projets de construction de centrales nucléaire furent abandonnés et certains décidèrent même d’envisager la fermeture progressive des centrales existantes.

Des perspectives inquiétantes pour le marché de l’uranium. Cette évolution inquiétante a amené les responsables d’Areva à parler, dans leur argumentation, de contrainte de marché. Les grands projets dans le domaine ont été systématiquement arrêtés. Il est aussi constaté de manière significative la diminution de production dans les grandes mines existantes. Les hypothèses, les prévisions les plus favorables situent l’équilibre du marché en 2020 et cela sans compter la production de Imouraren qui sera à sa vitesse de croisière à cinq mille tonnes. Aux contraintes du marché, il faut ajouter les contraintes techniques. La construction des infrastructures de ce gigantesque projet pose problème. Du fait de l’insécurité, les entreprises hésitent, refusent même de soumissionnées aux avis d’appel d’offres. Il faut aussi dire qu’il sera investi deux milliards d’euros environ 1 600 milliards de F CFA.

C’est un investissement. Il doit être rentable. Il faut enfin dire que Imouraren est un grand projet en terme de tonnage. Il est faible en teneur donc hypersensible à la fluctuation des prix sur le marché. En clair le minerai d’Imouraren est faible en teneur. Il fait rapidement les frais de la baisse des prix. Son seuil de rentabilité est de 40 dollars la livre. Au dessous de ce prix, la mine ferme. Et au mois de novembre dernier, au cours des rencontres avec Areva, le prix de la livre est descendu à 43 dollars. D’où l’extrême prudence des investisseurs.

Pour toutes ces raisons et dans la crainte de voir le projet remis aux calendes grecques, comme ce fut le cas dans les années 80, le président de la République a chargé son directeur de cabinet de discuter avec le cabinet du président français pour, simplement et essentiellement, amener Areva à s’engager, dans des délais acceptables sur la projet Imouraren. Il s’agissait donc des échanges sur le planning d’exécution du projet. Rien que ça. Aucune décision n’a été prise. Tout est à décider au niveau qui sied. L’objectif est surtout d’amener Areva de signer pour la reprise des travaux. Une fois les investissements achevés, il n’y plus moyen de reculer. Voila en gros de quoi retourne cette affaire qui a fait couler encre et salive.

A ce propos, le directeur de cabinet a tenu à faire une mise au point sur les deux questions qui semble faire les choux gras. Il y a d’abord la confidentialité. Elle semble donner l’impression que M. Hassoumi cache quelque chose. Il n’en est rien dira le directeur de cabinet du président de la République. Dans le document, qui est surtout un compte rendu, les échanges renvoient à la stratégie commerciale d’Areva. Le modèle de développement du marché est fortement évoqué. Dans un domaine où l’entreprise française est un acteur majeur, la concurrence est rude. La confidentialité est une protection. Et en tant que partenaire le Niger a le devoir d’éviter toute fuite. M. Hassoumi a parlé d’éthique de responsabilité. Il a aussi été question, dans la presse et sur la place publique, d’attribution.

Il est insinué qu’il n’est des prérogatives d’un directeur de cabinet de conduire de tels échanges. M. Hassoumi dira que le chef de l’exécutif, dans tous les pays et en tout temps, peut confier des missions à quelque citoyen que ce soit sur toute question donné. A fortiori un membre de son cabinet. Le directeur de cabinet donnera l’exemple de la mission confiée par le président d sous la troisième République à M. Mai Magana. Alors qu’il n’était ministre ou conseiller, Mahamane Ousmane lui confiait la mission de négocier avec les rebelles et signer des accords au nom du Niger. Enfin le directeur de cabinet a dit n’avoir pas clandestinement effectué cette mission.

C’était, disait-il, un partage de rôles. Alors qu’il discutait avec les membres du cabinet du président Hollande, le ministre des Mines et de l’Industrie du Niger était à Paris en vue de rencontrer son homologue français. L’ambassadeur du Niger n’a pas pu obtenir le rendez-vous. Ce n’est pas la faute de directeur de cabinet.

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