Le Niger, à l’instar de tous les nouveaux pays économiquement émergents, s’engage de plus en plus dans des entreprises de développement de vastes programmes et chantiers visant à améliorer d’avantage les conditions de vie économique et sociale de sa population, dont le taux de croissance est classé parmi les plus forts de la planète.
A cet effet, nul ne peut nier l’importance d’un recensement général de la population en vue de mieux intégrer tout changement sociodémographique dans les plans, programmes et stratégies de développements multisectoriels concernant le Niger. Il est aussi important que les organisations (publiques, parapubliques, privées, institutions internationales, ONG etc) mais aussi les nigériens en tant qu’individus (commerçants, chef de famille, étudiants, cultivateurs etc) puissent s’inspirer valablement de ces données afin de perfectionner leurs prévisions et projections individuelles, organisationnelles, sectorielles, structurelles etc. Le recensement général de la population en cours au Niger est donc une action à saluer.
Néanmoins, lors de son interpellation le 10 Novembre 2012 par l’Assemblée nationale, le ministre de l’économie et des finances n’a pas évoqué la question du recensement des nigériens de la diaspora. Les honorables députés non plus n’ont pas interpellé le Ministre à ce sujet.
Or cette composante de la population nigérienne est celle sur laquelle le gouvernement a peu d’informations. En effet, à ce jour il n’existe que peu et souvent même pas du tout de statistiques concernant la diaspora nigérienne émigrée dans différents pays d’Afrique, d’Amérique, d’Asie. En Europe notamment, il est présentement très difficile d’avancer, même de manière approximative, le nombre pourtant important de Nigériens vivant en Belgique, France, Allemagne, Angleterre, Italie , Ecosse , Espagne , Autriche , Grèce , Hollande, Suisse, Norvège etc.