Sous la 5e République, le 18 décembre a pris une allure importante. Grâce à la fête tournante instituée par le président de la République de l’époque Tandja Mamadou, les Nigériens attendaient impatiemment cet évènement.
La fête ainsi née qui rotait d’une région à l’autre était une belle occasion d’investissement dans les autres régions du pays. Des stades, des Maisons de jeunes et de la culture, des routes bitumées, sont créés ou rénovés chaque année dans la localité qui abrite les festivités. Justement des festivités il y en avait avec la multitude de manifestations sportives et culturelles organisées. Les impressionnants défilés militaires aussi. Tout cela a disparu depuis le coup d’Etat du 18 février 2010 ayant mis fin au monstre Tazartché. La démocratie rétablie dans la nouvelle République n’a pas permis de revenir à cette heureuse initiative.
Depuis près de 2 ans que Issoufou Mahamadou est aux commandes du Niger, le 18 décembre a perdu de son éclat pour avoir été réduit à un message à la Nation qui déçoit plus d’un Nigérien. Message au cours duquel, le président de tous les Nigériens n’a pas trouvé mieux à annoncer au peuple que la décoration officielle d’une personne dont le seul mérite est d’avoir été direc teur de l’école où Issoufou Mahamadou a été inscrit : « J’ai décidé, à l’occasion du 54e anniversaire de la République, que nous fêtons demain, (…) de décorer deux autres vétérans du combat pour l’émancipation du Niger, j’ai nommé : Monsieur Sabo Boukari qui était Directeur de l’école primaire d’Illéla au moment où j’y étais inscrit en 1958 et Monsieur Gado Sabo. »