La polémique qui a suivi le discours de clôture de la session budgétaire prononcé par le Président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou, est loin de s’éteindre.
Et chaque analyste y va de son ingéniosité pour trouver le sésame qui y est caché. On pourrait dire que ça, c’est du Hama tout craché ! Il ne laisse indifférent ni ses amis ni ses adversaires ni ses ennemis. Par contre, ce qui a surpris plus d’un Nigérien, c’est l’empressement de l’enfant de Youri à expliquer que l’idée du gouvernement d’ nationale est SON IDEE. Il ne l’a pas partagée avec le Président de la République. Ça, ce n’est pas du Hama. Ça sent une anguille sous roche à mille lieues ! Partons de deux postulats. Le premier postulat découle de la nature même de l’homme. Hama Amadou se sent à l’étroit à l’Assemblée Nationale. La position que tout le monde pense être une sinécure pour lui permettre de se refaire une aura sans avoir à prendre des coups, ne lui convient pas.
L’homme d’action, mieux, l’homme de l’exécutif enfoui au plus profond de lui-même est comme coincé dans cette posture de Président de l’Assemblée Nationale, soigné, blanchi, habillé, nourri, véhiculé par les soins de la princesse sans avoir à se mouillé la chemise. Alors, à la moindre occasion, il prend le dessus. Et l’on a vu Hama AMADOU, emprunté la voie d’un STJ ou d’un BEN OMAR, pour pourfendre sa propre majorité, attaquer les orientations dictées par le Chef de l’Etat et se placer dans la position du député qui n’a pas de « mandat impératif ». Et chacune de ces genres de sortie, la majorité restera abasourdi pour un temps pendant que la presse en fera ses choux gras et que l’opposition, groggy par son immobilisme, peine à comprendre dans quel camp situer leur ancien compagnon politique.