Le président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou at- il trouvé une oreille attentive sur la question de l'uranium nigérien, lors de l'entretien qu'il a eu avec le président français, François Hollande, le 15 novembre dernier à Paris ?
C'est la question que l'on est en droit de se poser, en écoutant l'intervention du président Issoufou à sa sortie d'audience. En effet, il a indiqué que le Niger et la France sont engagés dans un partenariat stratégique à travers l'exploitation de l'uranium par Areva. "Nous allons poursuivre ce partenariat", a-t-il ajouté. Le président Issoufou a souligné que ce partenariat va être de plus en plus gagnant-gagnant. "C'est l'objectif que s'est fixé le Niger, c'est aussi la volonté du président français. L'essentiel est que les deux parties sont disposées et déterminées à poursuivre ce partenariat dans une perspective équilibrée dans laquelle chaque partie puisse gagner", a dit le président Issoufou.
Qu'est-ce que les deux chefs d'Etat se sont dits ? Quel engagement le président Hollande a pris pour amener le président Issoufou à dire que le partenariat entre le Niger et Areva sera "de plus en plus gagnant-gagnant" ? En somme quelles garanties a-t-il eues de son homologue français qui, comme Issoufou Mahamadou, est membre de l'international socialiste ? Peut-on croire à l'engagement du pouvoir en place de faire en sorte que le Niger ne soit plus grugé par le groupe français Areva ? Autant de questions qui restent en suspens. Et pour cause, lors du Conseil des ministres du 24 octobre 2012, le gouvernement a qualifié le partenariat avec Areva de déséquilibré depuis près de cinquante ans.