Après l’attaque mardi contre la résidence du président Alpha Condé, plusieurs dizaines d’arrestations de militaires et d’officiers proches de Sekouba Konaté et de Dadis Camara, deux anciens chefs de la junte au pouvoir avant les élections de 2010, ont eu lieu.
Bien que seule la détention de membres de l’armée ait été jusqu’à maintenant annoncée, l’opposition politique craint désormais que ce que le président Condé a qualifié de 'tentative d’assassinat' serve au pouvoir 'pour régler des comptes' avec certains opposants.
L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti d’opposition guinéen, s’inquiète en effet de la disparition depuis mardi d’Oury Bah, son vice-président en charge des relations extérieures, de même que de certaines 'interpellations illégales' de ses partisans. Son chef de file, Cellou Dalein Diallo, qui se trouve actuellement à Dakar, avait dès mardi condamné lui-même l’assaut contre la résidence du président Alpha Condé, recommandant aux 'services compétents de l’administration de mener les investigations et d’identifier les commanditaires et les auteurs de cette violence.