Tous les espoirs sont alors permis, surtout avec une large majoriteÌ� parlementaire, une opposition incapable de convaincre qui que ce soit et une socieÌ�teÌ� civile participative. Il n’y a donc aucune raison pour la majoriteÌ� actuelle de ne pas reÌ�ussir la reconstruction de la ReÌ�publique deÌ�molie aÌ� coup de marteau, et la relance de l’eÌ�conomie dans la stabiliteÌ� politique retrouveÌ�e. Une stabiliteÌ� politique qui a tant manqueÌ� aÌ� notre pays depuis la fin du reÌ�gime d’exception du GeÌ�neÌ�ral Seini KountcheÌ�. Ce dernier, il est vrai, avait sa face obscure. Il eÌ�tait dictateur et autocrate, mais il est aujourd’hui reconnu par les nigeÌ�riens comme un vrai patriote, nationaliste non pas deÌ�magogique, mais sinceÌ�re et convaincu.
AusteÌ�re et inteÌ�gre, il a su cultiver chez ses compatriotes toutes les vertus enfouies en tout homme, notamment la fierteÌ�, l’inteÌ�griteÌ�, l’honneÌ�teteÌ� et le gouÌ�t du travail bien fait. Contrairement aÌ� tous ses successeurs aÌ� la magistrature supreÌ�me, TaweÌ�ye, comme l’appelaient les intimes, n’eÌ�tait pas porteÌ� sur les biens mateÌ�riels et les richesses mondaines. Autre qualiteÌ� qu’il a su partager avec ses concitoyens. Et s’il a pu reÌ�aliser quelque chose que la posteÌ�riteÌ� retient, c’est bien graÌ�ce aÌ� cette stabiliteÌ�. StabiliteÌ� politique que la majoriteÌ� actuelle a inteÌ�reÌ�t aÌ� reÌ�aliser et entretenir non pas avec les meÌ�mes moyens despotiques bien suÌ�r, mais avec le gouvernement deÌ�mocratique de S.E. Brigi Rafini, Premier Ministre.
StabiliteÌ� politique et uniteÌ� non pas pour leurs inteÌ�reÌ�ts personnels, mais pour le peuple nigeÌ�rien dont ils ont jureÌ� de reÌ�aliser le bonheur. C’est la raison pour laquelle les diffeÌ�rentes composantes de la majoriteÌ� doivent communiquer entre elles, non pas seulement pour se plaindre les unes des autres, ou s’accuser de coups fourreÌ�s, mais pour aplanir et reÌ�fleÌ�chir les meilleures strateÌ�gies pour atteindre les objectifs qu’elles se sont fixeÌ�s au deÌ�part. Et aussi communiquer leurs choix et strateÌ�gies au peuple nigeÌ�rien qui leur a fait confiance. Mais apparemment ce n’est pas tellement le cas aujourd’hui. Certains militants du parti preÌ�sidentiel pensent que Hama Amadou est un allieÌ� dangereux, pendant que des militants de Lumana susurrent que Issoufou Mahamadou leur preÌ�pare un coup tordu.
Quant aux militants de l’ANDP, ils pensent tout simplement qu’ils sont oublieÌ�s. C’est le meÌ�me sentiment de malaise dans les autres partis et composantes de la majoriteÌ�. Une situation qui n’arrange que l’opposition dont la seule boueÌ�e de sauvetage serait une fissure, un eÌ�clatement ou un eÌ�chec de la Cfdr. Ce qui serait impardonnable, surtout pour les deux partis majoritaires de la Cfdr, le Pnds et le Lumana. Chacun essaierait d’accuser l’autre si jamais cela arrivait, mais le peuple aura compris. Il est donc impeÌ�ratif pour la majoriteÌ� de reÌ�gulieÌ�rement se rappeler les engagements pris librement devant et dans l’inteÌ�reÌ�t du peuple nigeÌ�rien, et de ne pas eÌ�couter les boniments des souterrains et de tous ceux qui font des crises politiques des fonds de commerce, ceux dont le point fort est la zizanie.