« Les événements programmés dans la nuit du 12 au 13 juillet 2011 relèvent de cette dernière catégorie : ceux qui avaient décidé de porter atteinte à la sécurité de l’Etat ce jour- là sont aux arrêts disciplinaires et l’un d’entre eux est en fuite. L’enquête se poursuit avec l’espoir de remonter aux commanditaires. La loi sera appliquée dans toute sa rigueur contre tous ceux qui, sans raison objective, ont mis en cause le choix opéré par le peuple nigérien souverain, il y a moins de quatre mois » ; dixit le chef de l’Etat. Le discours est même allé loin au-delà d’une simple confirmation de la tentative avortée. La liaison est vite établie avec l’assainissement en cours. Issoufou Mahamadou de poursuivre :
« ces événements interviennent au moment où le gouvernement a décidé de mener une action vigoureuse contre les détournements de deniers publics, opérés notamment à travers le paiement de fausses factures. Le temps, où certains considèrent les caisses du Trésor comme le coffre-fort personnel, sont désormais révolus. C’est pour les traquer, de jour comme de nuit, que j’ai décidé de mettre en place la Haute autorité de lutte contre la corruption.» Voilà ce qui a fait dire aux Nigériens que cette fois, c’est du réel, contrairement à la fameuse tentative de re- mise en cause de la transition qui a fini par se révéler comme un véritable montage machiavélique et grotesque orchestré à dessein pour se débarrasser de certains officiers gênants.
Mais, selon certaines sources, pour le cas présent aussi, nous ne sommes pas loin du genre de la machination orchestrée contre le Colonel Abdoulaye Badié et ses camarades. Tenez ! La perquisition conduite chez le frère du Général Djibo Salou à la rive droite versée par une certaine opinion dans le cadre justement de l’enquête sur la tentative de coup d’Etat avortée contre le régime de la 7ème République aurait permis d’établir deux rapports différents et diamétralement opposés. Celui établi par des éléments de la Direction Générale de la Sureté de l’Etat (DGSE) aurait conclu n’avoir rien trouvé lors de la fameuse perquisition. Par contre, le rapport des éléments de la gendarmerie aurait évoqué un trafic de voitures et de tenues militaires en direction de la Libye.
Devant cette contradiction, il aurait été demandé aux éléments de la DGSE de revoir la copie de leur rapport et de le conformer à celui de la gendarmerie, ce qu’ils auraient refusé. Cette insubordination leur aurait coûté leur affectation à l’intérieur du pays. Que pourrait-on chercher dans une telle manipulation ? Sans doute à noyer le poisson dans l’eau, c’est-à-dire à tromper le chef de l’Etat. Car, sans doute que le discours du Président de la République, la vieille du 3 août dernier, ou disons précisément la partie ayant fait mention des événements de la nuit du 12 au 13 juillet 2011 a certainement été inspirée par les résultats d’enquêtes préliminaires. On ne peut pas faire dire à un chef d’Etat certaines précisions et l’amener quelques temps après à se dédire.
Si toutes ces informations rapportées ci haut venaient à s’avérer, on va tout droit à un remake de ce qui a été servi lors de la transition de Djibo Salou avec encore une fois la gendarmerie au devant de la manipulation. Toutefois, nous ne sommes pas encore là, tout comme on a l’impression de ne pas etre loin.