Par Thierry Oberlé
«En tant que chef touareg, je conseille aux Touareg qui se sont repliés avec les kadhafistes d'arrêter de tergiverser. Il faut négocier pour éviter le combat. Le régime s'est effondré et il n'y a plus personne pour qui se battre.» Longtemps proche de Kadhafi, le chef touareg d'origine nigérienne, Aghali Alambo, 47 ans, jette l'éponge.
Il a quitté Tripoli lors de la chute de la capitale et rejoint Niamey dimanche en compagnie d'anciens fidèles du Guide dont l'ex-patron de la télévision, Abdallah Mansour, après un long périple à travers la Libye
Interrogé par Le Figaro, il raconte au téléphone sa fuite : «Je suis d'abord passé par Beni Oulid (170 km au sud-est de Tripoli). Là, j'ai rencontré Seïf al-Islam, le fils de Kadhafi. C'était le 30 août. Il paraissait déterminé à résister, mais il est aujourd'hui, dit-on, à Sebha (la poche pro-kadhafiste du centre du pays). À Beni Oulid, l'ambiance n'était pas bonne. Les habitants nous demandaient de quitter la ville car ils ne veulent pas avoir d'ennui en hébergeant des gens recherchés par la justice internationale. Ils nous adjuraient de nous en aller et étaient prêts à nous conduire ailleurs.» Des contacts noués avec des membres du Conseil national de transition (CNT) ont permis au groupe de quitter la zone.