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Session parlementaire du 6 mars prochain Bientôt la haute tension

Le Mar 28 fév 2012 0

Publié par le canard déchainé

assembleedepute1.jpgLa première session ordinaire 2012 de l’Assemblée nationale est convoquée par le président Hama Amadou pour le mercredi, 6 mars 2012 prochain, conformément à la Constitution du 25 novembre 2010, qui stipule qu’elle doit débuter la première semaine du mois de mars Cette session sera sans doute l’une des plus attendue de la présente législature. L’opinion est impatiente de voir le traitement que le parlement réserve à la demande de levée de l’immunité parlementaire des 8 députés. Depuis la transmission de cette demande qui met en cause 5 députés de l’opposition et 3 de la majorité, les commentaires et analyses ne se sont jamais éteints. Aux dernières nouvelles, les élus nationaux concernés tenteraient de faire front commun indépendamment de toute coloration politique pour faire échec à leur mise à disposition de la justice nigérienne. Certains vont plus loin en prédisant que cette affaire va provoquer l’éclatement de la majorité au pouvoir.

A quelques jours de cette session devant statuer entre autres sur ce sujet, 3 cas de figures se présentent : les immunités des 8 députés sont levées, une partie des 8 ou alors toutes sont rejetés. Cependant, une chose est sûre, aucune de ces éventualités n’arrange véritablement le pouvoir en place. Si dans leur intégralité, les demandes sont favorablement votées, cela risque de fragiliser la majorité car certains partis politiques qui la composent et dont les militants sont concernés pourraient se sentir lésés.

C’est peut-être le début de ce qui a commencé avec le tonitruant Ben Omar dont le nom figure sur la liste et qui a déjà sorti ses griffes pour agresser le régime, sans retenue. Certes, pour le moment cela ne concerne que l’individu Ben mais si le virus s’étend au RDP-Jama’a dont il est militant, les choses pourraient être plus compliquées. Même si un départ du RDP ne peut bouleverser l’importance numérique de la majorité, ce sera une bonne occasion pour l’opposition de faire beaucoup de bruit.

Elle n’hésitera pas aussi à récupérer les mécontents. Si une partie des députés voit leurs immunités levées, notamment ceux de l’opposition, alors la lutte contre l’impunité prendra un visage de règlement de comptes. Dans lequel cas Adieu les bonnes intentions et la « purification » du Parlement annoncée. Troisième hypothèse : toutes les demandes sont rejetées par les élus nationaux pour maintenir la quiétude de la majorité, protéger les autres députés et montrer au Gouvernement qu’il ne peut se créer une bonne image dans l’opinion sur le dos de l’Assemblée nationale.

Ainsi, le Parlement se présentera comme une ennemie de l’assainissement des finances publiques mais surtout un tremplin des bandits de grand chemin, les braqueurs de l’Etat. Ce qui, en réalité, n’arrange pas l’exécutif dont le dernier choix honorable sera peut-être la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation d’élections législatives anticipées avec tous les risques d’instabilité à encourir. Du reste, si la représentation du Peuple est dénudée de toute crédibilité alors à quoi vaudront les cautions et autres autorisations qu’elle donnera au Gouvernement ? L’un dans l’autre, le Président Issoufou se serait volontiers passé de cette affaire de levée d’immunité.

Mais cela est à mettre dans le lot des maladresses qui ont caractérisé les débuts de la 7e République. Sinon, cette encombrante affaire aurait pu être réglée d’une autre manière, moins pompeuse et peut être avec des résultats plus bénéfiques pour le pays. Maintenant qu’il en est ainsi, la plus importante chose ne peut être que la stabilité des institutions républicaine et la cohésion politique et sociale. Quelle que soit la décision à prendre de part et d’autre, elle ne doit mettre en avant que l’intérêt du Niger.

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