Depuis les fortes révélations documentées de la presse sur les fausses exonérations délivrées par les services des douanes, ces derniers très éclaboussés cherchent par tous les moyens des voies de sortie pour se refaire une bonne image. Non pas en cherchant à extirper ses agents indélicats, mais les services des douanes semblent en quête de boucs émissaires. De la diversion, pour dire clairement les choses.
Qui a sorti des documents administratifs pour les balancer à la presse ? Voilà la question qui préoccupe actuellement les services des douanes et à laquelle ils semblent s'atteler à trouver une réponse dans les plus brefs délais. La fuite de documents serait l'oeuvre des brebis galeuses en son sein qu'il faut rapidement démasquer. Pour quelle fin ? La préoccupation est claire ici. Ces documents scandaleux publiés dans la presse ayant mis à nu un pan de la prédation des finances publiques, il y a lieu de protéger l'espace vital. Cette façon d'opérer ressemble bien à la stratégie de la mafia à chaque fois que tombe un de ses membres dans les filets des forces de l'ordre, alors elle crie à la trahison. Certes, la fuite des documents administratifs est une faute lourde pour tout agent, mais dans le cas d'espèce, la priorité saute aux yeux.
Car ce sont plusieurs centaines de millions voire des milliards de FCFA de préjudices qui sont causés à l'Etat, donc au bien public du fait des pratiques mafieuses des quelques douaniers. Les services concernés ici se doivent donc de chercher en premier lieu à extirper en leur sein ceux là même que les comportements et les pratiques sont aux antipodes des nobles missions de mobilisation de recettes financières et de répression de la fraude confiées aux services des douanes. Car il s'agit avant tout pour les douaniers de rétablir leur crédibilité fortement trainée aujourd'hui dans la boue.