direction generale des douanes

Affaire des fausses exonérations Les services des douanes jouent à la diversion

Le Sam 08 déc 2012

Depuis les fortes révélations documentées de la presse sur les fausses exonérations délivrées par les services des douanes, ces derniers très éclaboussés cherchent par tous les moyens des voies de sortie pour se refaire une bonne image. Non pas en cherchant à extirper ses agents indélicats, mais les services des douanes semblent en quête de boucs émissaires. De la diversion, pour dire clairement les choses.

Qui a sorti des documents administratifs pour les balancer à la presse ? Voilà la question qui préoccupe actuellement les services des douanes et à laquelle ils semblent s'atteler à trouver une réponse dans les plus brefs délais. La fuite de documents serait l'oeuvre des brebis galeuses en son sein qu'il faut rapidement démasquer. Pour quelle fin ? La préoccupation est claire ici. Ces documents scandaleux publiés dans la presse ayant mis à nu un pan de la prédation des finances publiques, il y a lieu de protéger l'espace vital. Cette façon d'opérer ressemble bien à la stratégie de la mafia à chaque fois que tombe un de ses membres dans les filets des forces de l'ordre, alors elle crie à la trahison. Certes, la fuite des documents administratifs est une faute lourde pour tout agent, mais dans le cas d'espèce, la priorité saute aux yeux.

Car ce sont plusieurs centaines de millions voire des milliards de FCFA de préjudices qui sont causés à l'Etat, donc au bien public du fait des pratiques mafieuses des quelques douaniers. Les services concernés ici se doivent donc de chercher en premier lieu à extirper en leur sein ceux là même que les comportements et les pratiques sont aux antipodes des nobles missions de mobilisation de recettes financières et de répression de la fraude confiées aux services des douanes. Car il s'agit avant tout pour les douaniers de rétablir leur crédibilité fortement trainée aujourd'hui dans la boue.

Assainissement des finances publiques, Les sceptiques en auront pour leur compte

Le Mar 04 déc 2012

Le signal est venu du décret présidentiel qui a déchargé l’ancien procureur de la République, Ibrahim Oumarou puis il y a eu  l’arrestation du Colonel des Douanes Asogba Edouard et l’ancien doyen des juges d’instruction. La lutte contre l’impunité n’était pas grippée par l’os Zakai

L’assainissement continue. Il a nécessité une certaine préparation qui a apparu aux yeux de certains comme une lenteur ou purement comme un renoncement. Mais ça commence à filtrer et les gens sont servis, les choses bougent.

Elles bougent comme si elles n’attendaient qu’un déclic, qui attendait son « moment ». Le moment semble arrivé et le déclic est parti.

Ça panique est dans le camp des malfrats

Des nombreuses « affaires » vont ainsi et ce, très bientôt, connaitre leur épilogue. N’est-ce pas d’ailleurs mieux comme ça ? Que l’accélérateur soit mis sur cette opération seulement lorsqu’elle avait paru impossible. On peut ainsi espérer que plus personne ne s’en plaigne, ni pour en critiquer le rythme, ni pour y soustraire un proche.

D’ailleurs depuis quelques jours la panique est dans le camp des malfrats. Les inspections ont repris.

L’inspecteur Djingarey Banakoye est au Ministère de l’Urbanisme pour en éplucher la gestion. Cette visite n’est certainement pas étrangère à toutes ces affaires rapportée par la presse et qui auraient cours, selon des nombreux témoignages, dans ce Ministère : déclassements irréguliers et sulfureux, marchés frauduleusement octroyés, biens immeubles de l’état bradés, etc. Il y’a de quoi mérité une « visite amicale » de l’inspecteur d’Etat.Son rapport est très attendu.

Limogeage de l’ex DG de la douane-La gifle du Président Issoufo

Le Mar 25 sept 2012

La rumeur a duré avant de se concrétiser. Au début de sa nomination, Ibro Salifou puisque c’est de lui qu’il s’agit qualifié par certains de tazarchiste. Le président de la République en bon rassembleur l’a accepté tout de même. Mais chemin faisant, le « tazarchiste » habitué au gain facile plutôt que de renflouer les caisses de l’Etat, montre ses limites. Conséquence ; une baisse drastique des recettes douanières dans l’économie nationale. Qu’est-ce qui peut expliquer cette contre performance de notre douane ? En attendant, le Président a mis fin aux fonctions de l’ex DG et de son adjoint. Cela n’a pas en réalité surpris les Nigériens .L’ex DG de la douane avait adopté le comportement d’introverti au point où l’essentiel lui a échappé : la bonne coordination de l’activité douanière au Niger. En vérité, son semblant de calme lui a quand même permis de se sucrer et de laisser la voie libre à ses confrère d’en faire autant. Sinon, qu’est-ce qui peut véritablement expliquer la chute des recettes douanières au cours des trois derniers mois de l’année 2012 ? Dans les faits, rien ne l’explique, car le Niger est un pays enclavé qui importe pratiquement tout de l’extérieur : produits de consommation courante, produits de luxe, les matériaux de construction etc.

Limogeage de l’ex DG de la douane-La gifle du Président Issoufo

Le Mar 25 sept 2012

La rumeur a duré avant de se concrétiser. Au début de sa nomination, Ibro Salifou puisque c’est de lui qu’il s’agit qualifié par certains de tazarchiste. Le président de la République en bon rassembleur l’a accepté tout de même. Mais chemin faisant, le « tazarchiste » habitué au gain facile plutôt que de renflouer les caisses de l’Etat, montre ses limites. Conséquence ; une baisse drastique des recettes douanières dans l’économie nationale. Qu’est-ce qui peut expliquer cette contre performance de notre douane ? En attendant, le Président a mis fin aux fonctions de l’ex DG et de son adjoint. Cela n’a pas en réalité surpris les Nigériens .L’ex DG de la douane avait adopté le comportement d’introverti au point où l’essentiel lui a échappé : la bonne coordination de l’activité douanière au Niger. En vérité, son semblant de calme lui a quand même permis de se sucrer et de laisser la voie libre à ses confrère d’en faire autant. Sinon, qu’est-ce qui peut véritablement expliquer la chute des recettes douanières au cours des trois derniers mois de l’année 2012 ? Dans les faits, rien ne l’explique, car le Niger est un pays enclavé qui importe pratiquement tout de l’extérieur : produits de consommation courante, produits de luxe, les matériaux de construction etc.

Reversements frauduleux de marchandises en transit : Qui doit, en premier, assumer la responsabilité ?

Le Lun 12 mars 2012

Par I.K

chambrecommerce1.jpgEn cas de fraude douanière, la responsabilité de la Chambre de commerce, vis-à-vis de l'Etat, est engagée. C'est à la Chambre de commerce de versé à l'Etat les droits compromis et les pénalités qui en découlent.

 Depuis 1965, en effet, l'Etat a institué, par décret, un prélèvement parafiscal, sur toute marchandise importée, à versé à la Chambre de commerce, pour que l'argent collecté serve de garantie en cas de manquement de la par des importateurs. En y souscrivant, les importateurs prennent une sorte d'assurance pour couvrir, vis-à-vis de l'Etat, leurs opérations. La Chambre de commerce, qui est l'assureur, se doit donc de désintéresser l'Etat quitte, par la suite, de régler le différent entre elle et l'opérateur économique concerné.

Mais en fait, qu'advient-il de la somme astronomique encaissée entre 1965 et 2012 par la Chambre de commerce ? A la lumière des récents événements qui ont conduit à l'arrestation d'une dizaine de personnes parmi lesquelles on compte des Douaniers notamment tous les agents et Chef de bureau de Douane de Téra, les commerçants, transitaires et les Chefs des bureaux de Douane de Torodi, Gaya et Dan Issa, il y a lieu de se poser quelques questions sur les mécanismes et les procédures qui régissent le transit au Niger. Au regard du Décret 65-061 du 30 avril 1965, on découvre que l'Etat a institué un prélèvement parafiscal d'un taux de 0,25% de la valeur des marchandises désignées pour le transit.

Le gouvernement s'attaque à l'un des plus gros circuits mafieux de la douane

Le Lun 12 mars 2012

Publié par le témoin

mafiuxdouane1.jpgFin semaine passée et début de cette semaine, la une de l'actualité est dominée par l'interpellation et l'audition des agents de la douane, des transitaires et des opérateurs économiques. Dans une déclaration rendue public ce mercredi 07 mars 2012 par le Syndicat National des Agents des Douanes (SNAD), sept (07) de ses militants sont à cette date détenus à la prison civile de Niamey.

 D'autres ont été inculpés et mis en liberté provisoire. Parmi les transitaires et les opérateurs économiques concernés, certains sont aussi inculpés et envoyés en prison. Parmi eux on notera un richissime commerçant du nom de Seydou Morey qui a pignon sur rue à Téra (région de Tillabéri). Il semble être le cerveau de l'affaire. Toutes les personnes entendues et inculpées sont accusées d'associations de malfaiteurs, de faux et usage de faux, de contrebande et de corruption. C'est, explique-t-on, la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) qui, à la suite d'une dénonciation, a constitué le dossier en menant des investigations au Niger et au Burkina Faso. Des investigations qui lui auraient permis de débusquer un circuit de fraude douanière à grande échelle.

Pour présenter les choses comme elles sont, il faut dire que la HALCIA n'a pas fait une très grande découverte. Son action a simplement le mérite de rendre public une pratique connue de tous les initiés notamment les douaniers, les transitaires et les importateurs. Elle s'appelle le ''reversement''. Le reversement est une technique de fraude très spéciale à l'usage exclusif des plus hautes autorités douanières et de leurs hommes de main, un chef de bureau appuyé d'un ou quelques agents de confiance. C'est une véritable mafia qui s'opère tranquillement faisant perdre à l'Etat plusieurs milliards de francs et concerne généralement des marchandises de grandes valeurs. Souvent, un seul camion peut transporter des marchandises de plus de 100 millions de francs (cigarettes, alcool, tissus imprimés et autres marchandises prohibées ou fortement taxées).