Les députés concernés par la levée de l’immunité sont Albadé Abouba, Amadou Djibo Ali dit Max, Bachir Ibbo, Halidou Bagué, Hamani Harouna, Ibrahim Foukori, Lamido Moumouni Harouna et Mohamed Ben Omar. La majorité d’entre eux trimballe des dossiers relatifs aux élections de 2009 dans le cadre de la prolongation du mandat de l’ancien président de la République Mamadou Tandja. Ces parlementaires, outre le fait qu’ils aient contribué à la démolition de la démocratie au Niger, sont cités dans des dossiers de détournements de deniers publics.
Parmi ces parlementaires, il va falloir encore lever l’immunité de certains qui avaient occupé des portefeuilles ministériels comme les anciens ministres Halidou Bagué, Albadé Abouba, Hamani Harouna, Lamido Moumouni Harouna et Mohamed Ben Omar. Il y également le cas du député Amadou Djibo Ali dit Max qui est en même temps député de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Pour le mettre à la disposition entière de la justice, une autre procédure de levée de son immunité en tant que député de la CEDEAO doit être introduite à l’Assemblée de ladite structure.
Toutefois depuis la levée de leur immunité, rien ne filtre sur la suite qui sera réservée aux différentes affaires dans lesquelles ces parlementaires sont cités. Seulement, quelques semaines après la levée de leur immunité, ils ont été interpellés à la police judiciaire, a-t-on appris. Depuis lors, la procédure semble être mise au ralenti. Qu’est-ce qui explique donc cette lenteur dans le traitement des cas de ces parlementaires ? Dans tous les cas l’on ne saurait l'attribuer à l’administration. De nombreuses personnes estiment que dès lors que cette procédure est engagée, il y faut aller au bout de la logique. Au cas contraire, elle sera prise comme prétexte à l’opposition dans le but de décrédibiliser le régime.
Par ailleurs, les propos tenus tout recement par le Chef de file de l’Opposition, M. Seini Oumarou annoncent de l’intention de l’ARN à tenter de mettre les battons dans les roues du régime actuel. Il n’y aucune raison pour le pouvoir de surseoir à cette procédure si telle est que la transparence et la bonne gouvernance sont les credo de la mouvance. Les forces démocratiques doivent assener des leçons de bonne gouvernance à cette opposition déboussolée et perturbée par les réalisations historiques du régime du Président Issoufou Mahamadou.
La poursuite de la procédure permettra aux mis en cause de se blanchir si leur culpabilité n’est pas établie. Jusqu’à pré- sent, ils restent ‘’présumés coupables’’. Car la constitution garantit la présomption d’innocence.