Le CEN du PNDS reproche entre autres au sieur Yacouba sa boulimie et sa propension à s’accaparer des instances du parti pour assouvir ses ambitions personnelles. « Depuis qu’il s’est piqué l’idée de faire la politique dans notre parti, tout en restant paradoxalement dans le cadre des douanes, M. Ibrahim Yacouba n’a eu en vue que sa promotion personnelle. Ses nombreux moyens financiers, pour le moins étonnant quand on sait qu’il s’agit d’un agent de la fonction publique, qu’il investit soi disant dans le parti, il ne les investit que pour assurer son prestige personnel et conforter son image, telle qu’il la cultive d’un homme riche, le seul capable, distribuant de façon cupidement intéressée, motos, mosquées, ambulances et autres boubous ».
Le Comité Exécutif National ajoute que « dans sa déclaration du 23 août 2015, Ibrahim Yacouba a exprimé tout son mépris pour Foumakoye Gado et les camarades dirigeants les structures de Doutchi, les traitant d’impopulaires et d’incapables, oubliant que quand lui faisait, grâce à la Douane, cet argent dont il se prévaut aujourd’hui et sur lequel il compte tant, eux étaient au parti dans le dénuement total faisant passer nos suffrages de 9000 voix en 1993 à 71.000 voix en 2011. Contrairement aux idées qu’il développe, en atterrissant par effraction dans les structures de notre parti à Doutchi, après ses déboires à Maradi à l’issue d’une précédente tentative similaire, il n’a pas découvert un désert mais un parti en pleine expansion… »
Toujours dans son réquisitoire, le Comité Exécutif National du PNDS indique que « ce qu’il a depuis lors entrepris, ce n’est pas de renforcer le parti mais de mobiliser certains de nos propres camarades parallèlement à nos structures et en utilisant ces camarades dans son projet fractionniste dont l’objectif ultime est de faire main basse sur nos structures à travers une véritable OPA, basée sur l’usage de l’argent et l’instrumentalisation d’arguments indécents totalement méconnus dans notre parti.
Dans son obsession morbide d’assurer son autopromotion, M. Ibrahim Yacouba a poussé le ridicule au point de promouvoir le port d’un bonnet particulier utilisé par ses partisans comme un véritable signe de ralliement, symbole d’une dissidence rampante. C’est apparemment sa conviction du caractère messianique de son entreprise qui explique son arrogance et la facilité avec laquelle il use des méthodes de rébellion les plus surprenantes, comme cela a été le cas le 23 août 2015. Mais, Ibrahim Yacouba veut jouer les messies, il s’est trompé de cadre en pensant pouvoir le faire au PNDS ».
Aujourd’hui Ibrahim Yacouba est exclu à qui le tour pourrais-t-on se demander ? En effet, après avoir trop joué avec le feu, Ibrahim Yacouba s’est finalement brûler les ailes. I comme Icare.
Tout comme les Issa Bagalam, Me Souley, Sabo Saïdou, Adji Kirgam, etc, les 13 « décideurs » du PNDS ont décidé et la sentence est sans pitié.
Pour rappel, Ibrahim Yacouba a eu des démêlées similaires avec Kalla Ankourao à Maradi . Il a même créé et entretenu des structures parallèles à Maradi, selon plusieurs sources. Aujourd’hui dans la capitale économique, il ya au moins cinq tendances qui se réclament toutes de Tarayya (Tarayya officiel, piloté par Kalla Ankourao, Tarayya Ibrahim Yacouba, qui comprend les Elh Gumbi, un des bras droits de Mangal, Elh Sani Atiya, etc ; Tarayya Baba Ahmed, Tarayya Elh Gago, etc.
A Doutchi, il a voulu refaire la même démarche avec l’organisation avortée de son meeting, pourtant interdit par les instances du parti, mais qu’il a maintenu en dépit de l’interdiction par les autorités municipales. Pour le PNDS, « le plus choquant et le moins acceptable, c’est de voir le Directeur de Cabinet adjoint du Président de la République, défier les autorités publiques en maintenant une manifestation interdite avec tous les risques de troubles que cela comporte. Nous comprenons d’autant moins son comportement, que nous avons fait de lui ministre d’abord et Directeur de cabinet adjoint du Président de la République ensuite alors qu’il était acteur de la société civile, qu’il ne réclamait pas de notre part et que nous ne nous attendions même pas à ce qu’il le fasse un jour. »
Que va –t-il advenir de Ibrahim Yacouba ? Réussira-t-il à conserver son prestigieux poste de Directeur de Cabinet adjoint du Président de la République ? ou bien sera-t-il achever définitivement ?
L’homme trop pressé et trop ambitieux qui n’a pas hésité à déclarer sur les antennes nationales, que « nous avons fait en 4 ans, ce qu’aucun régime n’a fait depuis 1960″ est actuellement dans des sales draps.
A quelques mois des élections générales, le Président Issoufou qui lutte pour un second mandat a du pain sur la planche.
Voir la déclaration du CEN