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EXPLOITATION DU PÉTROLE NIGÉRIEN- Le nouveau Directeur Général Adjoint Ibrahim Belko déclaré persona non grata à la SORAZ

Le Sam 29 oct 2011 0

Par I.B

belkoibrahim.gif  Les populations de Zinder ou du moins à ce qu’il paraît ne veulent pas du nouveau directeur général adjoint de la société de raffinage de Zinder, SORAZ. Pour l’instant aucune source officielle n’a confirmé l’information tout comme il n’y a aucune clarté en ce qui concerne les raisons d’une telle prise de position. Mais, de l’avis général, ce mouvement d’humeur a un lien avec les appétits nés de l’exploitation du pétrole nigérien dont la raffinerie est installée à moins d’une centaine de kilomètres à l’Ouest de la ville de Zinder.

Rappelons que M. Ibrahim Belko avait été récemment nommé Directeur Général Adjoint de la SORAZ conformément aux accords qui lient notre pays à la compagnie chinoise et qui donnent au Niger le poste ainsi pourvu. Ibrahim Belko, économiste de formation, pas très brillant à ce qu’il paraît, avait surtout fait une carrière politique sous l’ère Tandja. Plusieurs fois gouverneur de région, il avait notamment servi à Maradi puis à Dosso.

Il avait également fait un passage à la SOCOGEM. Mais quels que soient les motifs de ce mouvement, il ne doit pas avoir cours dans une démocratie républicaine où tous les efforts sont concentrés dans la recherche des voies et moyens de consolider et fortifier les fondamentaux de l’unité nationale. De telles réactions grégaires, morsure saignante à la cohésion sociale, à la stabilité et à la paix peuvent déboucher sur des velléités de rébellion.

Le gouvernement qui est à la base de cette décision doit se donner les moyens de la concrétiser sur le terrain. L’Etat de droit en construction dans notre pays ne rime pas avec des idées aussi arriérées. Les Nigériens ont opté pour une politique de décentralisation et de déconcentration (article 164 de la Constitution) qui promeut un développement harmonieux et équilibré des régions et entités locales en fonction des richesses qui y sont exploitées.

Que Zinder réclame des quotités telles que définit par la loi est compréhensible mais de vouloir imposer à l’Etat le choix des compétences nigériennes à affecter dans telle ou telle administration sur le territoire national est proprement irrecevable. Nul ne doit décider à la place de l’Etat qui doit prendre ses responsabilités pour ne pas créer un précédent dangereux.

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