FRANCE-NIGER, SIGNATURE DU DOCUMENT-CADRE DE PARTENARIAT 2013-2016

Le Mer 27 nov 2013 0

M. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, s’est entretenu, le 25 novembre, avec son homologue nigérien, M. Mohamed Bazoum, en présence du ministre délégué chargé du Développement, M. Pascal Canfin.

Leurs échanges ont notamment porté sur les questions bilatérales, la situation au Mali et la sécurité régionale, à la suite de la conférence ministérielle régionale sur les frontières, qui s’est tenue à Rabat le 14 novembre. M. Laurent Fabius a réaffirmé la volonté de la France de poursuivre son engagement pour le développement du Niger.

Cette rencontre a permis aux deux ministres de signer un nouveau document-cadre de partenariat. Le texte fixe les orientations de la coopération bilatérale pour les trois prochaines années. Près de 200 millions d’euros de nouveaux financements sont ainsi prévus sur la période 2013-2016. Les priorités partagées avec le Niger porteront sur le développement durable des infrastructures, le développement humain, l’agriculture et la sécurité alimentaire ainsi que la gouvernance.

L’appui au développement et au renforcement des infrastructures (eau et assainissement, énergie et transport), contribuera à la diversification de l'économie nigérienne. La promotion du secteur privé en sera également une composante importante, pour assurer un climat des affaires attractif et le soutien au développement durable, en dotant notamment les acteurs nigériens d’outils de gestion rationnelle des ressources naturelles renouvelables et de recherche scientifique. 

La promotion du développement humain est également un axe prioritaire de ce nouveau DCP, que ce soit en termes d’éducation ou de santé, avec un accent particulier sur la jeunesse qui concerne plus de la moitié de la population du pays. 

La sécurité alimentaire et le développement rural concernant 80 % de la population, il s’agira, dans le cadre de l’Initiative 3 N « Les Nigériens nourrissent les Nigériens », de renforcer les dispositifs de prévention des crises, de soutenir les populations les plus vulnérables et la lutte contre la malnutrition et d’accentuer la production agricole, notamment autour du programme du barrage de Kandadji.

Le partenariat sur la gouvernance est une priorité partagée par le Niger et la France. La consolidation les institutions démocratiques (coopération judiciaire, code rural, modernisation de l’Etat et décentralisation, soutien à la société civile), le renforcement de la sécurité par un appui aux différentes forces de sécurité (sécurité intérieure et protection civile, coopération de défense et militaire) et l’amélioration de la capacité d’absorption du  pays (gouvernance financière) a une large part dans ce Document Cadre de partenariat. 

Enfin, un dernier axe porte sur le soutien à la diversité culturelle et à la francophonie. D’un commun accord entre la France et Niger, il s’agira de poursuivre des actions communes dans le domaine de la diversité culturelle et de la francophonie et de consolider le réseau culturel franco-nigérien. 

L’une des particularités de la coopération franco-nigérienne réside dans la multiplicité des outils financiers de mise en œuvre. Depuis 2011, l’appui en subvention apporté par la France au Niger se conjugue avec l’octroi de prêts concessionnels à l’État, aux conditions du Fonds monétaire international (FMI). La mise en œuvre de garanties ou de bonifications pour les banques permet également de faciliter le soutien au crédit pour les entreprises. Enfin, l’octroi d’appuis budgétaires permet de renforcer l’aide française sur certains secteurs d’intervention et d’appuyer l’amélioration de la gouvernance financière de l’Etat. 

Les outils techniques sont également diversifiés : l’assistance technique et le Fonds de solidarité prioritaire (FSP) viennent en soutien au renforcement de capacités et à l’appui institutionnel tandis que la coopération décentralisée ou l’appui aux activités menées par les organisations non gouvernementales permettent de soutenir la décentralisation et le renforcement des capacités de la société civile. 

La présence d’établissements français comme le lycée La Fontaine de Niamey ou l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le partage de la gestion d’établissements culturels, d’éducation et de recherche comme le Centre culturel franco-nigérien de Niamey et Zinder, les Alliances françaises d’Agadez et de Maradi permettent à la coopération française une présence pérenne et des activités partagées avec les autorités nigériennes.

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