Intervention du Président de Moden/FA Lumana Hama Amadou

Le Ven 12 avr 2013 0

hamacongretmnsd.jpgNous nous retrouvons avec le MNSDNassara dans cette salle. Je me rappelle particulièrement de la Conférence nationale souveraine, qui nous avait réunis ici dans cette salle, à l’époque je défendais les couleurs du MNSD-NASSARA, pendant 98 jours, nous avons eu à échanger avec les forces d’opposition de l’époque, que l’on nommait CCRD et autres, dans lequel il se trouvais la plupart des partis politiques d’aujourd’hui, nous avons lutté pendant 98 jours, avec beaucoup de difficultés et par la grâce de Dieu, nous avons sorti le MNSD-Nassara vivant de cette salle.

Au moment où nous le faisions, rien n’était évident, il fallait du courage, il fallait de la détermination, il fallait de la clairvoyance et il fallait surtout au niveau du MNSD-Nassara de l’unité et de la solidarité entre tous ses membres. Dieu merci, nous étions sorti vivant de cette salle. Le 5 novembre 1991, à l’ONAREM, nous nous étions réunis pour choisir les principaux responsables à l’époque du MNSD-NASSARA, et c’est dans cette salle de l’ONAREM que nous avons choisi après un vote, le président Tandja Mamadou de présider aux destinées de ce parti. J’avais eu l’honneur d’être plébiscité par l’ensemble des militants du MNSD-Nassara comme Secrétaire général de ce parti.

C’est vous dire mesdames et messieurs, qu’un pan de ma vie reflète encore cette intimité, cette histoire que j’ai vécue au sein du MNSDNassara. Pour certains, ce moment pourrait être effacé, oublié, par défi, par rancoeur ou par rancune, mais je voudrai vous dire sincèrement que si je suis venu ici, c’est pour dire aux militantes et militants du MNSD-Nassara, que je suis un musulman. Un musulman apprend à oublier les tords qui ont été posés, à pardonner les tords qui ont été posés, je voudrai vous dire que ma présence ici signifie simplement, dans l’esprit et dans le coeur, je suis un produit du MNSDNassara Il est vrai qu’aujourd’hui, l’histoire politique de notre pays, m’a conduit à créer un autre parti, le Mouvement Démocratique Nigérien Lumana Africa, mais c’est l’histoire, ce sont les événements de la vie qui nous ont tous conduit à cela.

Ce que je souhaite, au nom de mon parti, c’est qu’il n’y ait pas d’un côté comme de l’autre aucune rancune, aucun esprit vindicatif, entre les militants du MNSD et Lumana Africa, je vous remercie de votre invitation, c’est avec un grand plaisir que j’ai répondu à cette invitation par l’ensemble du groupe parlementaire de l’ARN, parce qu’au sein de l’Assemblée nationale nous cultivons l’esprit de coeur, nous cultivons l’unité, la cohésion nationale, avec le groupe de l’ARN nous avons certainement du majorité ou de l’opposition, une contradiction, mais nous avons jamais eu de contradiction fondamentale, je remercie le groupe parlementaire de l’ARN. J’ai écouté également tout à l’heure, l’intervention très musclée du président de la CDS-Rahama à l’encontre des gouvernants actuels. Je comprends très bien quand on est à l’opposition, on ne peut que s’opposer !

Mais toutes les fautes qu’on nous reproche, s’il vous plait, nous ne les avons pas toutes commises ! Il est possible c’est vrai, pour l’opposition c’est normal qu’on voit des fautes dans tout ce que nous faisons, mais il faut vous dire, que diriger le Niger n’est pas chose aisée, diriger un pays comme le Niger, dont la pauvreté n’est pas à discuter, n’est pas une affaire pour quelque parti que ça soit. Je salue les efforts qui ont été faits par le président Tandja Mamadou à l’époque. C’est sur cet héritage que le gouvernement actuel s’efforce de bâtir. Le gouvernement actuel n’a jamais remis en cause les belles réalisations qui ont été faites du temps du MNSD et ses alliés, de la même façon, il est important, dans l’intérêt de notre pays, que le travail qui se fait maintenant dans des conditions particulièrement difficiles, parce que le contexte international a changé malheureusement dans le mauvais sens, parce que nous avons également sur nos frontières, une insécurité extrêmement grave que nous devons nous efforcer tous ensemble de travailler pour que le Niger reste debout, être premier ou dernier sur la base de statistique ne veut rien dire.

Hier, le Niger était dernier, et à l’époque j’étais premier ministre, j’ai dis au représentant du PNUD, j’ai été jusqu’à l’ONU pour dire que le Niger n’est dernier que sur le papier. Le Niger n’est pas dernier dans le monde, et le Niger ne sera jamais dernier, parce que le peuple nigérien est un peuple volontaire, un peuple digne, un peuple qui sait se battre pour progresser. Nous progressons lentement, nous progressons de manière imperceptible, mais nous progressons quand même. Et je voudrais pour l’avenir de ce pays, au plan politique, que nous créions les meilleures conditions possibles pour la préservation de notre démocratie et pour une sérénité nationale pour permettre véritablement à tout le monde de contribuer à faire avancer les choses. Hier des efforts ont été faits. Le mandat actuel est de 5 ans, travaillons ensemble à ce que dans 5 ans les conditions du Niger soit meilleures. Je vous remercie.

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