Selon la même source qui a publié le communiqué ainsi que des images des « combattants » en pleine célébration, l’EIGS annonce avoir fait « 40 victimes », c’est-à-dire des morts et des blessés. L’EIGS a également indiqué avoir mené l’assaut avec de « l’armement léger et lourd », saisi « 3 véhicules et d’importantes quantités de matériels militaires ». Dans le communiqué, diffusé en arabe, l’EIGS a aussi revendiqué les attaques, lundi 13 mai, de la prison de haute sécurité de Koutakalé, l’église de Dolbel ainsi que la localité de Mangaizé.
Dans son communiqué, le groupe terroriste a fait savoir que « les moudjahidines » qui ont mené l’assaut sont rentrés « sain et sauf à leur base », sans aucune perte dans leur rang.
Une embuscade qui rappelle celle d’octobre 2017
L’agence Amaq est le canal officiel par lequel l’Etat islamique passe pour publier ses communiqués. Ce n’est pas la première fois que le groupe EIGS qui est surtout actif au Mali, revendique une attaque de grande envergure au Niger et dans la même région. En octobre 2017, c’est le même groupe qui a revendiqué l’attaque près de Tongo Tongo d’une patrouille militaire mixte composée de soldats nigériens et américains.
Le déroulement et le mode opératoire de cette dernière embuscade de Tongo Tongo rappellent d’ailleurs et à bien des égards, celle du 4 octobre 2017 qui a coûté la vie à 5 soldats nigériens et 4 soldats américains. Dès le lendemain de l’attaque, beaucoup d’experts militaires et de spécialistes ont vite fait le lien entre les deux attaques, d’autant qu’il y a quelques jours, le « calife de l’Etat islamique » AbouBakr al-Baghdadi, est apparu dans une vidéo dans laquelle il a appelé toutes les branches de l’organisation à mener partout des opérations de représailles notamment en Afrique de l’ouest.
Le groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS) est dirigé par Adnan Abu Walid al-Sahraoui, un ancien porte-parole du Mujao qui est aussi passé par AQMI. Il a prêté allégeance en mai 2015 à l’Etat Islamique (Daesh), et n‘a cessé depuis de mener des attaques meurtrières au Mali, au Niger et au Burkina.