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Le premier ministre annule un marché illégal d’un député

Le Sam 03 mars 2012 0

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brigipm.jpg Le conseil des ministres, tenu hier mercredi, a suivi une communication du premier ministre relative à l’octroi des marchés publics à un député en violation des dispositions de l’article 52 de la Constitution tel que relevé par l’arrêt n° 05/12/CCT/MC du 15 février 2012 du Conseil constitutionnel de transition. 

Le premier ministre Brigi Rafini a rappelé qu’il a d’ores et déjà donné des instructions, depuis le 22 février 2012 aux services compétents pour procéder à l’annulation des marchés en cause, octroyé au député Amadou Oumarou Maïnassara et qui depuis un certains temps font couler beaucoup d’encre au point de susciter un arrêt de la Conseil constitutionnel.

En effet, sur requête de douze (12) députés de l’opposition, le Conseil Constitutionnel de Transition a rendu, le 15 février 2012, l’arrêt n° 05/12/CCT/MC portant sur l’octroi de marchés publics à un député de la majorité. Dans cet arrêt, le Conseil Constitutionnel a décidé que : le député Amadou Oumarou Maïnassara n’a pas respecté l’interdiction posée par l’article 52 de la Constitution ; le ministre signataire des contrats a méconnu les dispositions de l’article 39 de la Constitution.

Sur ce point, le Conseil Constitutionnel a tenu à préciser à travers un communiqué de presse que le non respect, tout comme la méconnaissance des dispositions constitutionnelles, signifient purement et simplement leur violation.

Dans le cadre de cette affaire, les partis de l’ARN ont, dans une déclaration redue publique hier mercredi 29 février 2012, demandé outre l’annulation dudit marché, le renvoi du ministre en charge de l’équipement Kalla Hankouraou, qui a attribué ledit marché et celui de l’économie et des finances, Ouhmoudou Mahamadou.

L’ARN a par la même occasion demandé le remboursement intégral des avances reçues sur ce marché de plusieurs milliards CFA octroyé illégalement au député Amadou Oumarou Maïnassara, élu sous la bannière du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA), au titre de la région de Tahoua. La bonne gouvernance a-t-elle commencé par la majorité au pouvoir ?

Pour que ce cas serve réellement de leçons et mettre fin à l’impunité mais aussi pour promouvoir la bonne gouvernance économique et même politique, Amadou Oumarou Maïnassara, doit-il être le seul à payer  cette violation de la constitution?

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