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Les soldats français engagent des combats directs avec les rebelles

Le Mer 16 jan 2013 0

Parallèlement aux raids aériens menés depuis le 11 janvier, la France a envoyé des troupes terrestres en direction du nord du Mali. Les premiers combats au sol se déroulent ce mercredi dans la ville de Diabali.

Le point sur les derniers évènements marquants au 6e jour de l’opération "Serval".

SUR LE TERRAIN :

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    Arrivées la veille, les premières troupes françaises ont pris la direction du nord du pays, mercredi 16 janvier. Selon l'envoyé spécial de FRANCE 24, Matthieu Mabin, des blindés français de l'opération Licorne qui opèrent en Côte d'Ivoire, sont en route vers la ville de Ségou.  "À 170 km au nord de Ségou, des affrontement violents ont lieu entre les forces armées maliennes, avec l'appui des forces spéciales françaises, face à une groupe de plusieurs dizaines de combattants islamistes", précise Matthieu Mabin. Selon des sources sécuritaires, des affrontements violents ont éclaté entre soldats français et islamistes à la mi-journée à Diabali, une ville située à 400 km de Bamako tombée aux mains des rebelles le 14 janvier.   

  • Plus tôt dans la matinée, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a prévenu que le combat  "sera long" pour repousser les djihadistes. "On a affaire à plusieurs centaines, plus d'un millier - 1 200, 1 300 -, de terroristes dans la zone, avec peut-être des renforts demain", a-t-il souligné sur RTL. La France a déjà déployé 800 soldats sur le terrain, un dispositif qui devrait être porté à terme à  2 500 soldats.

SUR LE PLAN DIPLOMATIQUE :

  • Au micro de FRANCE 24, le président malien par intérim Dioncounda Traoré,  qui avait demandé l'aide militaire la France le 10 janvier, a balayé les accusations de ceux qui voient dans l'opération Serval le retour de la Françafrique. "On ne va pas pleurer sur le passé", a-t-il déclaré, "ce que fait la France est le témoignage de son engagement pour un monde meilleur."
  • Réunis à Bamako, les chefs d’état-major africains ont discuté des modalités de l’intervention de la Cédéao. Nigérians, Burkinabès, Béninois, Sénégalais…  La force africaine devrait être composée de 2 000 à 3 000 hommes. Certains soldats devraient être chargés de sécuriser la capitale, Bamako, tandis que d’autres seront dépêchés au Nord, notamment à Diabali et Sévaré. Les pays de la Cédéao devraient commencer à déployer des contingents dans les prochaines 48 heures, a déclaré  Ibrahim Dembele, chef d'état-major de l'armée malienne.
    • Le président tchadien Idriss Déby a annoncé, mercredi après-midi, envoyer au Mali un contingent de soldats "pour soutenir les efforts de la communauté internationale", sans préciser le nombre de militaires.
    • En parallèle, la mobilisation des pays européens sur le Mali monte en puissance et de nouveaux soutiens logistiques et financiers devraient être annoncés jeudi à Bruxelles, même si l'envoi de troupes combattantes aux côtés de l'armée française n'est pas à l'ordre du jour. Berlin a annoncé la mise à disposition dans les deux jours de deux avions de transport Transall pour la Cédéao dans le cadre de sa contribution à l’opération Serval.


    SUR LES PLANS JUDICIAIRE ET HUMANITAIRE :

    • La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi qu'elle ouvrait une enquête sur des crimes de guerre au Mali. La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, estime qu'une base suffisante existe pour croire que les crimes suivants ont été commis : meurtres, mutilations, traitements cruels, tortures, viols, exécutions extra-judiciaires.
    • Les djihadistes ont coupé les télécommunications dans la ville de Gao, dans le nord du Mali, pour éviter que les habitants ne donnent des informations aux militaires maliens et français qui pilonnent les positions des combattants islamistes. 
    • Les Maliens souffrent un peu plus chaque jour de la dégrédation du conflit et les pénuries alimentaires s'accentuent. Depuis le début des bombardements français le 11 janvier, le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) dit avoir enregistré quelque 460 réfugiés du Mali dans ses quatre grands sites situés dans l'ouest nigérien.

EN FRANCE :

  • En France, le Parlement a débattu, mercredi, de l'intervention militaire au Mali. Se réjouissant de l’unité de la classe politique française, qui soutient dans son ensemble l'action du chef de l'État, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a salué "l'esprit de responsabilités des partis". Il a redit que l'intervention durerait "le temps nécessaire" et évoqué le sort des otages français retenus dans le nord du Mali : "Ne rien faire n'aurait contribué en aucun cas à la libération de nos otages". François Hollande a précisé qu'il y aurait un vote du Parlement "si l'opération devait se prolonger au-delà de quatre mois".
  • Lors de ses vœux à la presse, François Hollande a défendu l'opération au Mali, soulignant que la France n'a "aucun intérêt" dans cette intervention menée au nom des "valeurs" françaises et de "la paix". 
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