Les prévenus sont des Nigériens, des Maliens et des Nigérians notamment, a précisé M. Samna.
Les procès vont durer plusieurs mois et concernent surtout des délits – et non des crimes – dont les peines « ne dépassent pas dix ans de prison », a-t-il relevé. Un dossier peut regrouper 10 à 20 prévenus, a-t-il ajouté.
« Il y a déjà eu des condamnations et un nombre important de personnes relaxées faute de preuves suffisantes », a assuré le procureur. Certains prévenus ont écopé de « 3 à 9 ans de prison ferme ». Les « crimes » seront jugés ultérieurement par d’autres juridictions, a assuré le procureur.
Fin décembre 2016, Niamey a annoncé qu’il allait accélérer les procédures judiciaires à l’encontre des présumés combattants de Boko Haram incarcérés depuis plus d’un an dans le pays.
Environ 1.200 personnes, soupçonnées d’être proches de Boko Haram, sont détenues depuis 2015 en attente de jugement, selon une source sécuritaire.
Certains ont été « capturés lors de combats » ou de contrôles « en vertu de
l’état d’urgence » imposé dans la région de Diffa, frontalière du nord-est du
Nigeria, a précisé cette source.
Le groupe islamiste Boko Haram a mené ses premières attaques au Niger début 2015. Au moins 177 civils ont été tués par Boko Haram entre février 2015 et septembre 2016 à Diffa, d’après l’ONU.
La région de Diffa abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, souvent au milieu d’une population locale déjà très pauvre, selon l’ONU qui demande régulièrement à la communauté internationale d’accroître son soutien financier.